Et voilà encore une marée noire. La Louisiane est menacée une nouvelle fois, après la tempête Katrina, c’est une nappe de pétrole qui est arrivée près de l’embouchure du Mississipi.
Les défenseurs de l’environnement craignent que ce soit l’une des pires catastrophes écologiques des dernières années aux Etats-Unis.
Décrétée « catastrophe naturelle » par le président Obabama, cette marée noire sera combattue par tous les moyens disponibles, y compris l’armée.
Pour l’instant, il a été impossible de l’arrêter malgré les barrages flottants et le pire est à venir, puisque la plateforme qui a explosé continue à vomir plus de 5.000 barils par jour.
Une portion de la nappe a été enflammée mercredi mais la direction des vents a empêché cette tentative. Les marais côtiers de Louisiane, les fameux bayous sont un sanctuaire pour les oiseaux aquatiques.
La question qui se pose est évidemment de savoir si cette catastrophe était évitable. Ce n’était pas la première fois. Une des plus importantes catastrophes fut celle de la tête du puits sous-marin d’Ixtoc-one, le 3 juin 1979, dans le golfe du Mexique où 600 000 tonnes de pétrole brut se sont déversées dans l’océan entre juin 1979 et mars 1980.
Gilles Rousselot, un ingénieur géologue, décrit l’accident :
« Vous entrez dans un réservoir, un réservoir pétrolier qui contient soit du gaz soit du pétrole, qui est à une pression très élevée. Cette pression n’est pas exactement connue quand vous forez. Or, il arrive que le réservoir commence à débiter et devienne hors de contrôle. Et à ce moment-là, quand vous avez du gaz qui commence à remonter ou même du pétrole dans lequel il y a toujours du gaz dissous, l’arrivée vers la surface provoque une baisse de pression, qui fait que le gaz -en fait- se met en quelque sorte à bouillir et à former des bulles de plus en plus grosses, ce qui fait qu’en fait, vous arrivez avec une énorme pression en surface et ce que l’on appelle ‘une irruption’. »
Il ajoute : « Il existe des mécanismes pour empêcher ça. C’est ce que l’on appelle des « BOP », c’est-à-dire des systèmes permettant d’empêcher ces irruptions et qui consistent à couper complètement, la tête ‘de puits’ -tête sous-marine dans ce cas-là. Vous écrasez, en fait, les tuyaux, de manière à ce que l’éruption s’arrête. »
Certaines plateformes sont équipées de double vanne, ce qui n’était pas le cas de celle-ci.
On espère que la compagnie BP qui exploite cette plateforme sera moins épargnée que Total dans nos marées noires. De toutes façons, tant que notre société continuera à consommer les énergies fossiles à grande échelle, il faudra craindre ce genre d’accident.
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C une catastrophe une de plus… et malheureusement surement pas la derniere.