Prix d’un vote!

 

 

Une journée de primaires

 

         Il est 18 heures. Largement temps d’écrire quelques mots sur cette journée. Avant que les résultats interviennent.

        

         Tout d’abord, c’est une surprise en attente. Mais pour une fois, on nous demande notre avis sur une candidature sans passer par l’exclusive du parti et de ses militants. Que le peuple de France, de droite comme de gauche, puisse donner un avis est un bienfait dont il ne faut pas se gausser. Nous existons donc ?

Si cela ne convient pas, devra-t-on dissoudre le peuple ?

Pour une première fois, nous pouvons voter sans élire. Juste des citoyens qui ont dit quelque chose d’eux-mêmes.

C’est un souffle de liberté qui devrait instiller la gauche comme la droite. Et puis, l’indécision. Les sondages sur une première sont inopérants. Que va dire la gauche électorale ? Surprise.

Des citoyens se sont déplacés dans une ambiance sympathique pour s’exprimer. Quand avons-nous connu ce temps ? Jamais, je crois.

Sur le fond, la gauche aura un candidat adoubé par ses sympathisants, si bien qu’il ne pourra pas en faire l’économie durant sa campagne.

Et puis, nous allons avoir une semaine pour entendre les commentateurs analyser la sociologie du vote. Aneries et divagations en libre service, puisque c’est une première. Je vous l’avais bien dit ! Ou alors, les sondeurs comme d’habitude se sont trompés. Et pendant ce temps-là, la droite constate non sans effroi, que depuis un mois, elle n’existe plus médiatiquement.

La place est prise. Comment la reconquérir ? Sûrement pas en insultant les votants ou en les réduisant à la portion congrue face au nombre d’inscrits. Ignorant le résultat de ce soir et de dimanche prochain, au cas où, la route va être difficile et la pente rude pour retrouver l’audience dont l’UMP s’est exclue par essence. Le candidat N S a chassé le borloo et se moque de Boutin ou Dupont-Aignan. Réfugié à Berlin pour cause de sauvetage bancaire qui va nous coûter un max, le Président est sur la touche. 

Pourvu que Carla et l’héritier le sauvent.