Une journée aux urgences de l’hôpital Tenon à Paris XXème.

Ou la valse des lits.

 

Réflexions et témoignage.

 

L’hôpital vaste question où tout intervient. C’est un des problèmes majeur conditionnant notre santé dont nous avons à nous préoccuper par suite de l’augmentation de la misère génératrice de maladies, notre air est imprégné de virus, de bactéries, il devient de moins en moins respirable. Qui ne tousse pas ? Qui n’a pas une bronchite ? Qui n’a pas de la fièvre ? Qui n’a pas la grippe ? Même la coqueluche refait son apparition avec la tuberculose bien entendu. On peut affirmer que tout ce que nous constatons est sans nul doute la conséquence de l’austérité que nous subissons. On ne peut réduire les effectifs et les moyens des hôpitaux ainsi que les ressources des Français pour vivre et se soigner sans que des répercutions surviennent, mais il n’y a pas que cela. Il y a aussi la conséquence que se soigner devient de plus en plus cher et de plus en plus difficile. Les pathologies respiratoires sont devenues majeures, les virus et bactéries sont de plus en plus résistants aux antibiotiques, et de plus en plus, un médecin généraliste qui, malgré son savoir et sa bonne volonté, fait ce qu’il peu avec des moyens limités, ne peut répondre dans l’urgence à l’évolution de ces maladies ou il faut faire vite pour qu’elles n’aggravent la santé des patients.

Alors, si vous avez au cours d’une nuit un problème respiratoire, votre médecin référant n’étant jamais joignable, il faut s’en persuader, il ne vous reste donc que le Samu qui débordé vous enverra un médecin tard dans la journée, car eux aussi sont débordés. Entre temps vous attendez si vous pouvez. Dans le cas contraire il vous reste les urgences de l’hôpital ou au moins vous aurez à votre disposition une structure et des moyens. C’est là que l’on commence à comprendre l’importance de l’hôpital dans notre système de santé.

Ce n’est pas le généraliste ni le spécialiste qui vous soigne pépère, ils sont fait pour des patients qui ont le temps de se soigner et qui ont de l’argent. Combien sont-ils encore qui facturent une consultation généraliste à 22 €, une minorité quand aux spécialistes c’est 50 € et je n’évoque pas certaines consultations orthopédiques ou cardiologiques à 100 € et plus, remboursées une misère. Quand aux sur-honoraires si vous avez à subir une intervention en clinique, se sont des centaines d’euros pour être parfois moins bien soigné qu’à l’hôpital.

Les urgences sont la figure de l’hôpital, là ou la misère est visible puisque par définition on n’y reçoit tout le monde, du SDF crasseux aux malades aisés qui n’ont plus qu’elles pour se soigner. C’est donc un lieu microbien par excellence on y tousse, on n’y crache et on côtoie tout le monde du jeune au vieillard allongés dans un lit à roulettes, c’est plus facile pour transporter le patient.

Alors commence la valse des lits dans les couloirs qui n’ont jamais été fait pour recevoir autant de monde, ils sont étroits et les salles petites ou l’on ne peut y mettre que 6 à 7 lits, le reste dans les couloirs ou ailleurs. Ce qui se passe ressemble ensuite à du guignol lorsqu’il faut sortir un patient de la salle, même avec les larges portes qu’elles ont, et qui ne servent à rien puisque constamment ouvertes, il faut déplacer plusieurs lits du couloir pour permettre à celui que l’on veut extraire de la salle de tourner. C’est un vrai travail qui demande de la dextérité ou tout au moins de l’expérience. Il faut au minimum deux personnes et parfois trois, infirmiers, personnel de salle tout le monde s’y met, il y a une telle cohésion dans ce gymkhana des lits que l’on est émerveillé.

Le matin à 6 heures, c’est calme peu de monde, la ville est endormie, et ceux qui sont aux urgences sur leur lit venus probablement au cours de la nuit sont peu nombreux, mais ensuite les voitures de police ou les ambulances arrivent avec leur lot de malades ou supposés tels, que peut faire la police d’autre que d’emmener ces personnes aux urgences ? Quand aux ambulances le rendez-vous à été pris par téléphone, mais cela ne change rien, ces patients sont traités comme les autres, ils attendent. Il faut bien voir que dans ces urgences la moyenne des patients qui y transitent est de 150 par jour.

La logistique du travail commence par l’inscription, il faut bien vérifier l’état civil du patient et sa carte vitale sésame indispensable pour que l’on vous prenne en compte à votre assurance maladie, sans carte vitale ce n’est pas le même prix je suppose. Alors, si plusieurs personnes sont arrivées avant vous, vous attendez que l’on vous prenne en mains. Une fois cette formalité accomplie, des infirmiers vous posent des questions sur votre problème et commencent à faire un petit diagnostic sur votre état. C’est la première étape de votre intégration dans ce qui va suivre.

Le temps s’écoule jusqu’à l’arrivée des médecins vers 8 heures. Les dossiers des patients sont informatisés, et ils peuvent les consulter. Vers 10 heures un médecin vient vous voir pour vous ausculter, poser des questions, vous expliquer ce que l’on va vous faire en commençant par une radio pulmonaire. Seulement, il y a un seul appareil pour cette investigation, il faut donc attendre son tour. Arrive l’heure de midi, vous n’avez toujours rien pris depuis le matin, vous passez la radio et l’on vous intègre dans une salle après une autre danse de lits. Une agitation se fait sentir, infirmiers, personnel de salles, médecins courent dans tous les sens la relève va arriver remplacer ceux du matin, les entrées seront nombreuses l’après midi.

La seconde partie des examens peut commencer. Le médecin qui s’occupe de votre dossier vient vous voir pour vous informer de votre état ou pour vous donner la suite des examens. On vous annonce que votre radio n’est pas claire qu’il va falloir approfondir par un scanner, que l’on vous fera une perfusion pour vous hydrater et une analyse de sang, et l’on vous place dans le couloir pour être prêt. Le moment arrive perfusion et prise de sang sont faits dans un box au terme d’une valse de lits. Il ne reste plus que le scanner pour être fixé sur son sort et vous attendez dans le couloir. Les heures passent, il y a une seule machine pour tout ce monde, il est donc inutile de s’énerver. Arrive 16 heures, et on vous emmène au scanner ou d’autres attendent soit pour le passer soit pour remonter aux urgences. Cette machine n’arrête pas du matin au soir. Le scanner fait, vous êtes en attente comme les précédents dans le couloir que l’on vienne vous chercher.

Le préposé au transport arrive et vous voilà de retour aux urgences dans l’attente du verdict, soit de l’hospitalisation, soit la sortie avec un traitement. Pour ce qui me concerne le médecin est venu pour me dire que je n’avais ni cancer, ni tuberculose et qu’en fait j’avais écopé d’un virus qui infectait mes poumons et que probablement j’avais la coqueluche à mon âge ! Avec le traitement en poche je suis rentré chez-moi avec un dossier et heureux de n’avoir que cela. Il était 17 h30, j’avais donc passé 11h30 aux urgences.

Aurais-je pu avoir ce résultat autrement en si peu de temps non bien sur, l’hôpital à tout sous la main, il est donc indispensable pour notre santé, c’est pour cela qu’il faut l’aider et non le dégrader en lui supprimant du personnel, mais aussi en lui donnant du matériel car en fait c’est bien lui qui manque le plus. Ai-je été bien soigné, en fait je n’ai pas été soigné mais j’ai eu un diagnostic que je n’aurais pu avoir avec mon généraliste et là, c’est déjà important.

Les urgences de Tenon je ne peux qu’en dire du bien, du médecin aux transporteurs de lits tous ont été agréables et serviables, je tenais à l’écrire.  

34 réflexions sur « Une journée aux urgences de l’hôpital Tenon à Paris XXème. »

  1. Je me posais une question après avoir lu ton article: tu vis en France? Parce qu’en Belgique nos soins sont remboursés presqu’en totalité. Notre système de sécurité social est largement réputé. Tous les pays devraient utiliser le même. Que Chacun ait droit à des soins de santé est primordial.

  2. Cher Anido,
    j’espère que vous allez mieux ce matin; vous avez attrapé une maladie enfantine, ce qui prouve votre jeunesse d’esprit!!!
    Soignez vous bien.

  3. [b]CuweuilPistache[/b] bonjour,

    En France ce n’est plus le cas. Sur une consultation de 60 € je suis remboursé 12,6 € compte tenu des prélèvements et des franchises pharmaceutiques.

    Bien à vous,

    Anido

  4. [b]raisinfraise[/b] bonjour,

    J’ai manqué d’y passer, j’étouffais c’est pour cela que ma petite fille m’a emmené aux urgences.

    Je ne suis pas encore sorti d’affaire après de multiples examens, maintenant je peux avaler, avant je ne pouvais qu’avec de grandes difficultés.

    C’est terrible cette saloperie, mon épouse a aussi la coqueluche,mais ses symptômes sont différents, elle ne souffre pas.

    Bien à vous,

    Anido

  5. Cher Anido,
    il y a trois types de convention médicale. Secteur 1 strictement conventionné, tarif sécu strict, secteur 2 avec dépassement remboursé sur la base des tarifs sécu, et secteur 3 hors convention, aucun remboursement.
    Pour chaque consultation la sécu retient 1€ et 0.50€ par boite de médicaments.
    Prenez soin de vous et de votre épouse.

  6. cher Anido,

    je vous souhate un prompt rétablissement; j’ai toujours beaucoupde plaisir à vous lire

    cordialmeent

    Agnes

  7. La coqueluche est une maladie respiratoire très contagieuse due à la bactérie Bordetella pertussis.

    La coqueluche se développe par épidémie. La contamination s’opère par voie aérienne lors de contacts directs avec des personnes infectées. Dans les pays non vaccinés, la transmission se fait d’enfants à enfants. En revanche, dans les pays vaccinés depuis longtemps, comme la France, la transmission se ferait maintenant d’adultes à nourrissons. Cette maladie, considérée longtemps par erreur comme une maladie de la petite enfance, peut être sévère pour l’homme à tout âge [u]mais est particulièrement dramatique, voire mortelle, pour les nourrissons de moins de 6 mois et les personnes à risque telles les femmes enceintes et les personnes âgées.[/u]

  8. [b]Anido[/b],
    bonjour… J’espère que ta santé s’est améliorée…
    Tout ce que tu écris est parfaitement exact ! [i]L’Hôpital, malgré le dévouement de ses médecins, chirurgiens, anesthésistes, personnels soignants et personnels non-soignants, se dégrade et va à vau l’eau, puisque, pour des raisons bassement comptable, notre Gouvernement fait dans la réduction à outrance du personnel sans penser aux terribles conséquences qui risquent d’arriver ![/i]
    Quand cela va-t-il cesser ? Nul ne le sait encore…
    Alors, en 2012, il faudra changer la donne et faire chuter notre Chef Suprême…

    Avec toute mon amitié,

    [b]Dominique[/b]

  9. [b]AgnesB[/b] bonjour,

    Cela va beaucoup mieux merci. Mais vous savez, il faut plusieurs mois pour une personne de mon âge pour en être débarrassé.

    Il faut que je dorme assis pour ne pas être gêné pour respirer.

    Mais, je n’ai pas écris cet article pour me plaindre mais pour dénoncer la carence de notre service de santé.

    Bien à vous,

    Anido

  10. [b]libertinus[/b] bonjour,

    Et merci de votre commentaire.

    Ce que vous écrivez est parfaitement exact, c’est une maladie qui peut être mortelle, d’autant qu’il n’y a pas de traitement en dehors des anti-biotiques pour éviter la contagion.

    Le problème est la gorge on ne peut rien avaler et on étouffe.

    J’en suis sorti, il me faut maintenant de la patience, dans quelques mois on verra bien.

    Bien à vous,

    Anido

  11. [b]libertinus[/b],

    Merci pour les Vuvuzélas, ce n’est pas mon truc.

    Bien à vous,

    Anido

  12. [b]Dominique[/b] bonjour,

    Oui Dominique, c’est un passage difficile, moi qui n’est jamais rien.

    Tout s’améliore doucement il faut attendre.

    Mais cet article est d’abord une reconnaissance au personnel de l’hôpital qui travaille dans de mauvaises conditions, cette valse des lits est saisissante pour déplacer un malade quand on pense à la vétusté de cet hôpital dont les urgences n’ont jamais été faites pour recevoir autant de patients.

    Cet article comme je l’ai écrit est un cri contre la politique actuelle qui brade tout jusqu’à la santé des Français.

    Bien à toi,

    Anido

  13. [b]Anido[/b], bonjour…
    Tu as eu raison de pousser ce cri d’alarme par le biais de ton article…

    [u]De plus, puisque tu en parles, le médecin-référent, cela ne sert qu’à une chose[/u] : [i]creuser encore plus le trou de notre Sécurité Sociale, puisque, ce médecin référent, on le paie et on est remboursés, pour aller voir un spécialiste…[/i]
    Alors, il n’est pas étonnant que les [b]Urgences [/b] et le [b]SAMU [/b]soient débordées !
    Bref, notre système de santé, [i]qui est géré par Roselyne [b]Bachelot[/b][/i], est entrain de perdre tout le crédit qu’il avait acquis dans le monde entier !

    Avec toute mon amitié,

    [b]Dominique[/b]

  14. [b]raisinfraise[/b],

    Je connais bien les prélèvements qui sont faits par la sécu lors des remboursements. Ils sont effectuée sur la somme remboursée et non sur celle payée. Je ne veux m’étendre sur ce sujet mais pour les médicaments il y a des franchises nouvelles plus élevées que 0,5 €. Le forfait hospitalier est à 18 €, et j’en passe.

    Mon épouse a très bien résisté pour moi c’était la galère, nous ne sommes pas tous égaux.

    Merci pour mon épouse.

    Bien à vous,

    Anido

  15. najia plumett bonsoir,

    Merci il faut attendre la guérison sera au rendez-vous.

    Bien à vous,

    Anido

  16. [b]Dominique[/b],

    J’ai toujours pensé que c’était une connerie ce médecin référant, en dehors des problèmes courant, il ne peut soigner.

    Avant d’être emmené aux urgences j’ai consulté le mien deux fois il n’a rien vu et je lui avais bien signalé ce que je ressentais.

    Sans commentaire.

    Bien à toi,

    Anido

  17. Bonjour Anido,
    Quel bonheur de savoir que vous en êtes sortir sans trop de gravité. Par une amie qui a été souvent à Tenon me disait qu’on y était bien soigné, elle qui a eu des maladie exprémement grave. Elle n’a jamais été aux urgences. Par vos écrits je n’aurais jamais pensé qu’il en était ainsi à Tenon aux urgences. Moi-même (à notre âge c’est ce qui a de mieux à faire lorsque l’on souffre trop) je suis allée en urgence une fois . Le décrit
    n’était pas le même. Arrivée très tôt le matin je suis passée assez rapidement l’attente s’est faite en radio et le médecin pour une prescriptionet l’infirmière pour les soins.
    J’en suis quand même ressortie à 12 h.
    Prompt rétablissement pour continuer à nous écrire des articles très intéressants bien que je n’y réponds quère souvent mais je ne vous oublie pas.
    Bien à vous et je me permets de vous embrasser. Je me cramponne aussi !!!!!

  18. [b]eleina[/b] bonsoir,

    Merci je suis très touché par toutes ces marques de sympathie ce qui prouve encore que la France n’est pas foutue.

    On ne peut être constamment en forme, il faut bien de temps à autre un problème, l’essentiel est d’en sortir, et je suis bien parti pour cela.

    Merci encore et bisous

    Anido

  19. cher Anido
    n’accablez pas votre médecin référent, la coqueluche chez un papy(!) ça ne court pas les rues, le diagnostic n’est pas évident, d’autant plus que cette maladie a quasiment disparu avec la vaccination obligatoire.Informez le il en sera ravi.
    à plus.

  20. Bonjour Dominique,
    le médecin référent a été créé pour limiter les ordonnances abusives pour la même personne.Ainsi un individu pouvait se rendre chez plusieurs médecins, se faisaient prescrire des médicaments en mimant une maladie imaginaire, se rendait à la pharmacie récupéraient les médicaments des différentes ordonnances et les revendait en France ou ailleurs. Parlez en à votre pharmacien il vous le confirmera.
    Toute personne ayant déclaré un médecin référent peut consulter un spécialiste de son choix sans l’autorisation écrite de son médecin référent.Le spécialiste se doit d’informer ce dernier par un courrier et un compte rendu des examens pratiqués si le malade l’y autorise.
    Beaucoup trop de fraudes aux médicaments et à la carte vitale qui sert à toute la famille ont obligé la photographie sur les nouvelles cartes vitales.
    à plus.

  21. [b]raisinfraise[/b],

    Je ne l’accable pas, mais quand je lui dit que j’étouffe il me répond que je ne suis pas encore mort !

    Faut le dire !

    Actuellement il est en vacances pour cause de mariage

    Bien à vous,

    Anido

  22. Cher Anido,
    je comprends mieux votre désarroi,il n’y a rien de pire que de ne pas être compris par son médecin, mais vous pouvez en changer si la communication est devenu malaisée.
    Si je puis me permettre une petite prescription, si vous le pouvez, changer d’air!!!
    Courage Anido!

  23. [b]raisinfraise,
    [/b]
    Je suis dans ce cabinet depuis plus de 40 ans, j’y ai vu passer plusieurs médecins, actuellement c’est un jeune je lui pardonne, et puis dans mon coin je ne vois pas mieux, je ne veux pas aller à Paris, alors je reste chez lui.

    On verra bien, je ne suis pas mort !

    Vous semblez bien connaître les abus de certaines personnes dans votre réponse à Dominique concernant les médecins référents, il y a toujours eu des abus, mais je ne pense pas que ce que vous évoquez soit la raison principale du médecin référent.

    Bien à vous,

    Anido

  24. Cher Anido,
    le système que je vous décris c’est plus qu’un abus c’est une arnaque organisée à la sécu au détriment de nous tous.Plusieurs pharmaciens m’ont expliqué ce système.

  25. [b]raisinfraise[/b],

    Je suis écœuré je viens de perdre un travail de 5 heures sur un sujet important, mon blog au Monde.fr ne fonctionne plus bien, il est le reflet de cette société journalistique.

    Honteux.

    Vous savez les pharmaciens, ne regardent que leurs intérêts, il faut se méfier.

    Bien à vous,

    Anido.

  26. Anido,
    Lundi 7 juin 16h :
    Mon mari va, sur rendez-vous, entre 2 patients, c/o son médecin référent pour des douleurs intestinales depuis le week-end.
    Ce dernier, suspectant une occlusion intestinale importante, l’envoie avec une lettre d’urgence aux Urgences de la Clinique où il a déjà été suivi.
    17 h : les Urgences de la Clinique le refusent, expliquant qu’il doit aller là où il a été opéré il y a 15ans (Hôpital Américain de Neuilly), mais aucune auscultation n’est effectuée.
    18h : Il souffre tellement, que mon fils le conduit aux Urgences de l’autre hôpital le plus proche de chez nous, où on lui annonce qu’il va devoir attendre 3 heures sinon plus, n’étant pas à l’article de la mort, puisque assis dans la salle d’attente (Aucune auscultation n’est effectuée en urgence non plus).
    Pendant ce temps, je retrouve les coordonnées de son chirurgien d’il y a 15ans, je lui explique tout, il me conseille de l’emmener à leurs urgences sur Paris.
    20h : embouteillages, nous arrivons péniblement aux Urgences sur l’Hôpital américain. Pris en charge dès son arrivée, dossier, analyses, scanner,goutte à goutte, etc…, son chirurgien lui signale une occlusion intestinale avec torsion adhérente sur bride, mais quand il apprend que mon mari est au chômage, sans mutuelle, il refuse de le prendre en charge, ne serait-ce que pour l’intuber, et donc le soulager. ça va coûter trop cher.
    Il lui fait une lettre pour le chirurgien des Urgences de l’hôpital d’où il vient et le renvoie là-bas pour y être intubé.
    Mon mari souffre toujours.
    22h : nous nous retrouvons aux Urgences de l’hôpital, où apparemment il y a foule, le poivrot du coin, les pompiers, le samu, les ambulances, et même la police qui arrive avec un jeune menotté…
    L’infirmière et les aide-soignants ne savent plus où donner de la tête, cela se voit… ils sont trop peu nombreux, mais ils bossent comme des malades !
    24h30 : mon mari est enfin intubé, après préparation du matériel et qu’on lui ait enfin trouvé un lit disponible.
    OUf ! soulagé, enfin, après 8h de souffrance et de courses aux Urgences.
    Puis il est conduit dans une chambre de l’hôpital pour la nuit.
    2h du matin : je rentre enfin rassurée à la maison avec mes fils.
    (suite…)

  27. Anido (suite) :

    Quant aux Urgences, vous en parlez fort bien, et je suppose que mon mari exprimerait la même chose que vous.
    Le diagnostic était, après auscultation de son médecin traitant, pratiquement fait, il fallait déjà le soulager pour, après voir ce qui s’en suivait. Mais peu de personnel, personne pour ausculter, faire une radio rapide, des analyses, et pas assez de lits pour les patients.

    Ce service des Urgences ne pourrait-il pas être mieux organisé sur tous les plans (trier et séparer les cas bénins des cas graves dès l’arrivée, et surtout être ausculté le +rapidement possible, c’est la base même de la médecine… c’est effarant ! honteux ! que ce soit dans le service public ou le service privé, l’humain n’est pas là, le privé se dégage par les machines, et le public fait tout ce qu’il peut pour être à la foire et au moulin.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Urgences ne sont pas pressées.
    Je propose qu’elles soient débaptisées, et appelées les Patiences…
    La dernière fois que nous y étions allés, pour une simple piqûre d’insecte qui avait empiré, ce fut la même chose : 5 heures d’attente.

    bon.. tant d’autres choses à dire sur ce sujet des Urgences, un sujet parmi tant d’autres si importants !

    Amicalement à vous, Anido,
    j’espère que vous allez vous remettre, mon papa aussi a attrapé une coqueluche,
    il s’en est remis difficilement aussi, mais après 2mois, cela va mieux.
    C’est quoi cette coqueluche qui revient ? Nous avons tous été vaccinés, il me semblait…

  28. [b]Cat LEF[/b] bonjour,

    Quelle heureuse surprise de vous avoir sur cet article.

    Je vois que vous avez galéré pour votre époux, c’est scandaleux, il n’y a pas d’autres mots, et cet hôpital Américain qui vous rejette par ce que votre mari est au chômage, incroyable il y a de quoi porte plainte, heureusement que votre époux n’est pas décédé.

    Quand à la coqueluche dans mon temps on ne vaccinait pas, c’est une maladie très longue à guérir, j’ai encore des symptômes depuis deux mois.

    Mais je tiens le coup j’ai été costaud pour m’en sortir.

    J’ai eu plus de chance que vous, j’ai été très bien accueilli à Tenon, cela a été long par manque de moyens mais pas par laxisme du personnel.

    Il se peut que pour tous ce ne soit pas la même chose.

    Tout fout le camp, Cat LEF, il nous faut tenir le coup, je plains les générations futures.

    Bien à vous

    Anido.

  29. Je suis à ma cinquième semaine de coqueluche. Dans la panique de ma deuxième crise de toux se terminant par le chant du coq je me suis adressée aux urgences. Diagnostic : crises d’angoisse !
    J’ai fait un petit résumé de la maladie sur mon blog
    [http://herreinfranc.blogspot.com/2011/04/la-coqueluche-maladie-sournoise.html]la coqueluche[http://herreinfranc.blogspot.com/2011/04/la-coqueluche-maladie-sournoise.html]

    J’attends la suite : vaccin ? traitement ?

  30. [b]Franceline [/b]bonsoir,

    Vous savez j’ai mis plusieurs mois pour me remettre de ma coqueluche mais peut être que je suis plus âgé que vous.

    Il n’y a pas de traitement spécifique pour la coqueluche seul les antibiotiques préservent d’une affection pulmonaire.

    J’ai eu des antibiotiques pendant trois semaines et puis j’ai fait au mieux, attendre que cela se passe, je ne pouvais avaler.

    Alors bon courage et patience.

    Bien à vous,

    Anido

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