Nadia Merimi, une des infirmières emprisonnées au Tchad avec ses compagnons de l'Arche de Zoé, a été admise aux urgences de l'hôpital de la base militaire française de N'Djamena. Elle aurait perdu connaissance après avoir absorbé des médicaments.

Selon les proches de Nadia Merimi, la jeune infirmière supporterait très mal sa détention et les nombreuses critiques qui pleuvent du monde entier sur l'organisation l'Arche de Zoé. Lors du reportage réalisé par Marc Garmirian, le journaliste français qui avait été arrêté avec les membres de l'ONG, elle semblait douter de la nécessité de sortir les enfants du pays alors qu'ils y avaient de la famille, et elle paraissait mal à l'aise – en tout cas devant les caméras – pendant le maquillage des enfants pour les faire passer pour des victimes de la guerre.

Selon les médecins de l'hôpital, la vie de Nadia Merimi ne serait pas en danger, mais elle restera hospitalisée dans la base militaire française.

Pendant ce temps, une manifestation avait lieu devant l'ambassade de France à Khartoum, au Soudan, en protestation contre le silence " complice " du gouvernement français dans cette tentative d'enlèvements d'enfants soudanais.

Quant aux 103 enfants, âgés de un à huit ans, que l'Arche de Zoé voulait emmener en France, la grande majorité se trouve toujours dans les orphelinats d'Abéché. Cinq enfants seulement seraient effectivement originaires du Darfour et auraient pu rejoint leur famille.

L'Unicef, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et la Croix-Rouge internationale poursuivent la difficile enquête pour déterminer l'origine de chaque enfant.