Le SIDA reste aujourd'hui le symbole de la maladie infectieuse incurable. Celle contre laquelle les scientifiques se battent sans arriver à des résultats satisfaisants, malgré les années de travail et les milliards engloutis dans la recherche. Pourtant, selon un communiqué de l'hôpital de la Charité de Berlin, le travail d'une équipe allemande leur a peut-être donné une piste très intéressante en les mettant face à un patient souffrant à la fois du VIH et d'une leucémie. Qui aurait cru ce qui allait se passer suite à une simple greffe de moëlle osseuse ?…

Âgé de 42 et souffrant du VIH depuis 10 ans, un patient allemand malchanceux a également déclaré une leucémie. Il a alors dû cesser de prendre sa trithérapie pour subir une greffe de moëlle osseuse, seule capable de le guérir de cette leucémie. Le médecin a alors eu une idée très intéressante : choisir un donneur porteur d'un gène rare, présent chez 3% de la population mondiale. Ce gène mutant comporte une modification du récepteur CCR-5. Si tout ce charabia médical vous est totalement hermétique, sachez simplement que les porteurs de ce gène semble immunisé naturellement contre le VIH !

La moelle étant l'usine de notre corps à l'origine des cellules sanguines, les chercheurs avaient dans l'idée que cette nouvelle moelle porteuse d'immunité, pouvait éradiquer le virus de l'organisme du patient receveur. Une idée à la fois simple et originale, loin des vaccins et autres traitements chimiques.

Les résultats sont étonnants. 20 mois après sa greffe, le patient est en bonne santé et les tests de dépistage s'avèrent… Négatifs ! Le VIH aurait-il disparu ? L'équipe allemande a t-elle trouvé le talon d'achille du virus ? Même si elle reste prudente en affirmant qu'il peut être là, caché dans certains tissus, l'avancée est grande et ouvre la porte vers de futurs traitements géniques.