Une Excision de clitoris fatale !

En Égypte, une jeune fille de 13 ans est morte durant une opération d'excision du clitoris. C'est la première victime officielle depuis que le gouvernement égyptien a interdit cette pratique barbare il y a deux mois.

À l'annonce de la mort de la jeune fille, les autorités égyptiennes ont fermé la clinique où l'opération avait été pratiquée. Il faut dire que si le gouvernement égyptien a adopté la loi interdisant les excisions de clitoris, c'est suite au décès d'une autre jeune fille qui est morte dans des circonstances similaires en juin 2007.

Cependant, malgré cette interdiction, cette pratique qui remonte au temps des pharaons risque de perdurer puisqu'elle est utilisée par de nombreux peuples comme un moyen de contrôle de la vie sociale et sexuelle. L'excision n'est enseignée ni par l'islam, ni par le christianisme, même si ces deux grandes religions l'ont acceptée durant des siècles.

On évalue à 90 % le nombre d'Égyptiennes en âge de procréer qui ont subi cette opération, même si le gouvernement égyptien lutte depuis une dizaine d'années pour essayer de diminuer ce pourcentage.

5 réflexions sur « Une Excision de clitoris fatale ! »

  1. Il faut aussi rappeler que l’excision est une pratique totalement interdite par l’Islam et toutes les religions monothéistes…

    Cette pratique existe depuis la nuit des temps dans beaucoup d’ethnies africaines ! Les gouvernements locaux ont bien édicté des lois très sévères… Mais, l’éducation reste une des meilleures thérapies pour éradiquer cette pratique monstrueuse.

  2. Et aussi
    Voici un article sur l’autre petite fille de douze ans (!) qui est morte des suites de cette excision… Et dire qu’ici on parle de droits inégaux entre les femmes et les hommes en disant que c’est un scandale tandis que les féministes interviennent peu sur les fillettes des autres pays!!!

  3. @ Blaise
    Je persiste et signe, Blaise : l’Islam interdit de façon obligatoire l’excision…
    Comme vous le savez, l’Islam ne possède pas de clergé ! Chaque immam interprète à sa manière les lois coraniques : de ce fait, il y en a qui, étant favorables à l’excision, la rendent obligatoire pour le respect même de la Charia…
    Mais, je me répète, dans les religions monothéistes, les mutilations volontaires sont proscrites.

    Je vous rappelle que l’excision était sans doute pratiquée bien avant l’implantation de cette religion ou de la religion chrétienne sur le continent africain ! J’ignore si cette mutilation barbare est pratiquée sur d’autres continents (Asie, Amérique latine, Océanie, Europe… ) : peut-être que, parmi vous, il y aura un rédacteur ou un lecteur qui pourra nous renseigner !

  4. Beurk
    Environ 53 000 femmes adultes sont excisées en France

    Associated Press

    Paris

    La France comptait environ 53 000 femmes adultes excisées, d’après des estimations présentées dans le bulletin «Population et sociétés» du mois d’octobre publié mardi par l’Institut national d’études démographiques (INED). Il s’agit principalement de femmes originaires d’Afrique sub-saharienne, immigrées ou nées de parents originaires de pays où l’excision est encore pratiquée.

    Alors que 100 à 140 millions de filles et de femmes ont subi une mutilation sexuelle, en très grande majorité dans des pays d’Afrique sub-saharienne et dans quelques régions du Proche-Orient, près de 5 pour cent des victimes vivent dans des pays du Nord, soit plus de 6,5 millions de filles et de femmes, selon cette étude établissant un point sur les mutilations sexuelles féminines en Afrique et en France.

    En France, les mutilations sexuelles féminines sont «liées à l’immigration des dernières décennies», avec les «migrations africaines» initiées dans les années 60, précise cette étude de «Population et sociétés».

    Si «le nombre de femmes concernées reste mal connu» en France, les deux auteurs de l’étude, Armelle Andro et Marie Lesclingand, universitaires et membres de l’INED, ont pris en compte les femmes âgées de 18 ans et plus, vivant en France, immigrées ou filles d’immigrés d’un pays où les mutilations sexuelles sont encore pratiquées. «Moyennant quelques hypothèses, on peut estimer qu’il y a en France en 2004 environ 53 000 femmes adultes excisées.»

    «Les mutilations sexuelles touchent des migrantes mais aussi des femmes nées en France de parents originaires de pays où l’excision est encore pratiquées. Elle s’est très vraisemblablement perpétuée en France chez les filles de migrants jusqu’au début des années 1980», estiment les auteures de l’étude. «Elle a sans doute régressé ensuite, ou même été abandonnée dans certaines familles, les générations les plus récentes ayant pu bénéficier des campagnes de préventions ciblées sur les petites filles.»

    Soulignant que «les excisions sont rarement pratiquées sur le sol français», les auteures appellent à une prévention qui passe «par une protection accrue lors des déplacements» des enfants qui sont «excisées lors de séjours temporaires dans le pays d’origine de la famille ou suite à des reconduites».

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