Le gouvernement a recentré son discours sur l’Europe à l’occasion de la présidence Française, et met en avant son rôle protecteur.

Il était temps, car on ne savait plus trop si la nouvelle Europe n’allait pas devenir uniquement un subterfuge pour obliger les états et les peuples qui la composent à passer sous les fourches caudines de la mondialisation, c'est-à-dire du grand capitalisme international.

Le rôle protecteur, mis en avant, n’est pas officiellement du protectionnisme, mais il en a toutes les caractéristiques et c’est une bonne chose, car les états européens, pris individuellement, n’ont guère les moyens de lutter à armes égales avec les grands groupes internationaux et les états, comme les USA, la Chine ou l’Inde, qui, eux, sans états d’âme, pratiquent, au quotidien, ce même protectionnisme.

Evidemment il y aura de la casse, car, pour se faire, l’Europe aura besoin d’uniformiser certaines de ses lois, surtout sociales et économiques, et de procéder à encore plus de regroupement d’entités industrielles.

Avons-nous vraiment à le craindre ? Pas tellement, car, dans ces domaines, nous sommes loin d’être les parents pauvres de la famille.

Ainsi, en matière sociale et droit du travail, l’Europe va nous tirer vers le haut … vers ce haut où nous sommes déjà ; elle permettra de gommer certaines erreurs ou hérésies comme nos 35H, qui n’ont pas amené grand-chose aux salariés et ont fini d’enfoncer les entreprises qui n’avaient vraiment pas besoin de cela, dans un contexte international très défavorable.

En matière de sécurité aussi, la nouvelle Europe devra jouer son rôle protecteur, par une meilleure gestion des flux migratoires et la définition d’une politique douanière à ses frontières ; laquelle n’existe pas encore, dans les faits.

Meilleur protection sociale, meilleur protection économique et protection des biens et des personnes, c’est ce que nous attendons de l’Europe et cela aurait du être le fil conducteur des préoccupations et du discours de ses constructeurs ; Il n’y aurait pas eu de non Irlandais, aujourd’hui, et Français, hier.

Il reste cependant une interrogation  Le syndrome de la tour de Babel. La toute nouvelle Union Pour la Méditerranée sera peut être une réponse.