Un monde qui s’embrase, des populations qui se soulèvent. Crise, chômage, exclusion, pauvreté, etc.. autant de symptômes présageant d’une gangrène économico sociale sans précédent. Et si le peuple avait décidé de ne plus se laisser compter fleurette et avait décidé de devenir calife à la place du calife?

Les Peuples du monde auraient ils décidé d’en finir avec des gouvernements corrompus depuis trop longtemps? Les Populaces, seraient elles en train de renverser l’ordre mondial établie depuis trop d’années et de créer ainsi un nouvel ordre mondiale? Aux Quatre coins du globe depuis quelques temps, les peuples de tous bords, envahissent les pavés et autres rues boueuses pour crier à qui veut l’entendre leur mécontentement et mettre très clairement en avant leur griefs à l’encontre de gouvernements restés trop longtemps sourds à leur appels.

Ces derniers jours, les annonces de soulèvements ne cessent de fleurir dans les diverses sources de médias, que celles ci soient écrites, visuelles, sonores, ou encore numériques. Des affrontements sans précédent en Tunisie, en Algérie, en Thaïlande, etc… Que se passe- t-il pour que ces peuples émettent ainsi la volonté de tout renverser?

En Tunisie par exemple, la grogne s’est déclenchée après que l’opinion publique se soit catastrophée de voir un jeune marchand de fruits et légumes s’immoler par le feu devant la préfecture de police locale, qui venait de lui confisquer sa marchandise, le 17 Décembre dernier, celui ci vendant des produits alimentaires sans aucune autorisation. Le jeune marchand est décédé le 04 Janvier. A la vue de ce geste d’un désespoir poignant, une vague de manifestations s’est déclenchée à travers le pays, initiée notamment par les jeunesses étudiantes ainsi que le syndicat de travailleurs National, l’Union nationale des travailleurs Tunisiens. Une marée manifestante, s’indignant contre la vie chère dans le pays, la misère sociale, et le chômage.
Il est à noter que depuis ce geste irrévocable de Mohamed Bouazizi (le jeune vendeur de Fruits) d’autres suicides ont eu lieu en Tunisie, pour des raisons semblables à celles du jeune vendeur. Des drames sociaux sur fond de révolte pour des Hommes dont le gouvernement a trop longtemps négligé les volontés.

Une vague de colère unique en Tunisie qui a fait des émules parmi les communautés Tunisiennes à travers le monde ou des manifestations pacifiques en soutien au peuple Africain de Tunis, ont eu lieu et notamment à Paris. Une vague de colère qui prend un peu plus d’ampleur chaque jour en raison notamment d’un climat économique plus difficile d’années en années pour le peuple, et d’un taux de chômage de plus en plus important notamment chez les jeunes diplômés. Une vague de colère dont les médias Européens se font peu l’écho et/ou minimisent volontairement ou non l’impact, mais engendrant une incompréhension chez les Tunisiens émigrés dans l’attente d’informations. Des médias Français qui selon Isabelle Mandraud, journaliste au quotidien "Le Monde" ont toutes les difficultés du monde à couvrir les évènements Tunisien étant bloqués dans l’obtention des autorisations d’accès aux pays par les autorités locales.

Alors le peuple Tunisien va-t-il renverser un régime qu’il ne comprend plus. La Tunisie est- elle partie pour une longue et difficile période de rebellion susceptible de remettre en cause les acquis du pays? Quelle sera l’issue de ce mouvement Tunisien? Personne ne le sait pour le moment, mais une chose est sûre, la guerre civile et ses stigmates déjà connus, pointe le bout de son nez, et ce mouvement est vraiment parti pour durer tant il semble déjà bien installé dans le pays, et au vu du nombre grandissant de blessés et de morts parmi la population suite aux émeutes.

Un mouvement qui fait des émules?

En Algérie, depuis le 03 Janvier, la grogne s’est aussi emparée de la population locale à l’instar de celle initiée en Tunisie. Un combat pour la vie, un combat pour la survie.

A l’origine de ce mouvement, une augmentation soudaine et importante des produits de première nécessité, cumulée, à un sentiment de mépris du gouvernement, ont eu raison de la docilité des Algériens qui n’ont pas hésité à faire entendre leur voix. Un mouvement qui très vite a viré à l’émeute nationale, en raison notamment du silence du gouvernement et des médias gouvernementaux. Un peuple qui se sent délaissé, livré à lui même, dans un contexte économique et social morose auquel il faut ajouter un taux de chômage crevant le plafond notamment dans un pays où 75% de la population à moins de 30 ans.

Une première réponse officielle, infime mais concrète, a cependant été apportée par un gouvernement timide face à la grogne des émeutiers.

En effet, le gouvernement, a décidé dans sa grande clémence, d’exonérer de 41% les charges imposées aux importateurs, producteurs et distributeurs d’Huile et de Sucre, mais à titre temporaire seulement, tandis que dans le même temps, celui ci envoyait les forces anti émeutes à l’affrontement avec les ouvriers à Rouïba pour tenter d’enrayer le mouvement des 50 000 ouvriers présents qui avaient arrêté le travail souhaitant une augmentation de leur salaire mensuel, et l’abbolition du système des retraites voulu par le premier ministre Ahmed Ouyahia.

Des affrontements unissant donc toutes les classes sociales, ayant déjà engendré plusieurs dizaines, voir centaines de blessés à travers le pays. Un mouvement grandissant, ou officiellement près de 400 personnes ont été blessées, parmi lesquelles pas moins de 300 policiers, et 3 personnes tuées. Des chiffres très officiels bien sûr, mais qu’en est il des chiffres réels cachés aux peuples du monde? La colère est pour le moins inédite en terre Algérienne, et comme en Tunisie, personne n’est pour le moment en mesure de dire ou prédire, l’issue de ce mouvement. "Des émeutes de la faim", montrant clairement les limites d’une politique restrictive, dans un contexte économique mondiale difficile.

Et ailleurs dans le monde?

Aux quatre coins du globe, l’actualité des derniers mois de 2010 et de ce début d’année 2011, aura été marquée par des mouvements de colères de grande ampleur. Des mouvements de colères contre des gouvernements tantôt démunis, tantôt sourds, tantôt aux abonnés absents face à des populations lasses de voir leurs appels rester sans réponses. Des citoyens las de voir leur niveau de vie fondre comme neige au soleil, et leur projets d’avenir être tués dans l’oeuf.

En Septembre dernier, le peuple Espagnol, touché par un taux de chômage catastrophique, et un niveau de vie en chute libre, avait battu le pavé, pour montrer sa désapprobation envers une mesure du gouvernement Zapatero qui prévoyait une diminution des indemnités de licenciement. Une pilule dure à avaler pour un peuple déjà fortement amoindri économiquement. Un pays dont le taux de chômage est celui du record Européen avec plus de 20% de chômeurs, et ou la mesure gouvernementale avait pour but de faire gagner le marché du travail national en "Flexibilité". Une mesure mal acceptée par les locaux qui en masse n’ont pas hésité à le montrer.

D’autres mouvement ont eu lieu à travers le monde, comme par exemple en Grèce, dans un climat ou le pays est au bord de la faillite, et ou les mesures restrictives sont mal acceptées par les habitants. D’autres mouvements ont eu lieu en Chine où pour la première fois dans l’Histoire du pays, les travailleurs demandaient plus de droits. Que dire par ailleurs du mouvement sur la réforme des retraites en France, qui durant de longues semaines a paralysé le pays, avant que l’état Français envoie les forces de l’ordre pour débloquer les raffineries et faire passer en force une loi sur la hausse de la durée du temps de travail.

Dimanche dernier c’est la Thaïlande qui était en ébullition et qui arpentait par l’intermédiaire de ses ouvriers, les rues du pays réclamant la démission d’un gouvernement totalitaire, le tout paré des désormais célèbres "chemises rouges".

Le monde tel que nous le connaissons connait une crise sans précédent. Un véritable fossé s’est creusé au fil du temps entre des gouvernements n’ayant de cesse  de vouloir s’enrichir, et des peuples donc l’asservissement n’est plus un vain mot. Des peuples qui aujourd’hui agonisent pour pouvoir faire vivre leur famille et tout simplement faire survivre leur famille. Des populations qui aujourd’hui ne comprennent plus leur dirigeants, et des dirigeants qui n’écoutent plus leurs citoyens. Lors de conflits armés à travers le monde, la presse parle souvent à demi mots de possible troisième guerre mondiale, mais après tout, et si cette  "Troisième Guerre Mondiale" était finalement une guerre aux allures de guerre civile mondiale entre des peuples délaissés et des gouvernements autoritaires?