Depuis 1987, son règne absolu ne cesse de se confirmer d’une élection à une autre. une présidence à vie qui avait choqué même certains rois et reines. sur son trône, il ne cesse pourtant d’aller vers le peuple!! oh, quelle politique!! il faut peut-être expliquer à certains que la tunisie, ce petit pays d’environ 15 millions d’habitants est une république et non un royaume. le problème fondamental dans ce pays, c’est cette liberté inexistante et cette peur de  parler de la politique qui agacent les tunisiens conscients, chercheurs et intellectuels.

Pour les autres et je vous parle franchement et sans camouflage aucun, ils croient à tout ce qu’on dit dans les "Mass-Média", tout ce qu’on transmet à la télé est à leurs yeux la vérité même, ils ont juste oublié que c’est la main du pouvoir qui régit ces moyens de communication et on sélectionne toujours ce que l’on devrait dire. Concrètement, vous ne pouvez même pas discuter avec certains qui, en absence de conscience de ce qui se passe réellement, ils sont convaincus que la parole de l’état n’est pas loin de celle du "coran", elle est aussi "sainte" et "sacrée". Il ne faut pas oublier ici la vraisemblance et l’authenticité du système mis en place par le gouvernement qui ne montre que ces visites "surprises", ce développement économique et cette prospérité industrielle et technologique.

Tout est fait comme un tableau de  peinture  utilisant la technique du "trompe l’oeil" et toutes ces illusions conséquantes. Que faire donc, si on dit la vérité, on est "viré", peut-être même… et si on suit cette tromperie, on est inconscient et on a peur aux yeux de ces autres qui nous regardent avec un oeil critique sévère!

La solution ne peut venir pourtant que de cette conscience populaire pour l’instant "endormie" et qui se réveillera un jour peut être! Qui sait? Tout est possible! rappelons aussi qu’il existe une conscience en ferveur, une graine de révolution incarnée par des gens modestes et qui ont un niveau intellectuel suffisant pour procéder un jour au "réveil" des consciences endormies, au changement, et même une révolution. Tout dépend de ces ferments et de leur courage d’assumer toutes les responsabilités, même celles les plus lourdes et si tout citoyen réfléchit à cette situation, tout devient possible et réalisable. Ainsi, faut-il déduire une responsabilité du peuple, la réponse est "oui", car sa volonté est plus forte que tous les régimes et même pendant la colonisation il a fait preuve de son audace tout en suivant ces paroles de l’éternel Abou Al Kacim chebbi: "si le peuple veut la vie, le destin répond par oui".

par conséquent, il n’existe pas de présidence éternelle, dans un régime dit "républicain démocratique" et après un certain temps(22ans), il est aussi important de donner le flambeau à d’autres personnes qui seraient aussi évaluées par l’opinion populaire chaque fois que l’occasion électorale se présente. Il est vrai que le président actuel a fait des résultats dignes de ce pays, mais il ne faut pas oublier qu’on n’a pas fait un seul pas vers la liberté d’expression. le soutien de quelques pays étrangers comme la france ne change rien à ce qui se passe à l’intérieur du pays, cette "psychose" qui règne chaque fois qu’on traite un sujet de politique! cette absence de liberté qui nous élimine chaque fois qu’on présente une candidature internationale, la dernière, "la coupe du monde de foot-ball".

Une dernière fausse interrogation: "à quoi bon nous sert-il d’organiser des élections coûteuses si on connaît d’avance le résultat?

des chiffres statistiques:

Deux rapports publiés, vendredi 23 octobre, par cinq ONG locales et Reporters sans frontières, dressent un sombre bilan de la démocratie en Tunisie, à l’avant-veille des élections présidentielle et législatives.

Selon un premier bilan de l’Association des femmes démocrates, de la Ligue de défense des droits de l’homme et d’autres ONG considérées comme hostiles au pouvoir, le président sortant Ben Ali a eu droit à 97,22 % de l’espace consacré à la campagne présidentielle par la presse écrite, contre 0,22 % pour son principal rival, Ahmed Brahim, et 1,27 et 1,28 % pour les deux autres candidats en lice.