Ce jour, mercredi 6 avril est à marquer d’une pierre noire. Un naufrage cette nuit, au large de Lampedusa, a fait plus de 150 disparus. La mer très agitée et houleuse n’a pas aidé les sauveteurs italiens dans leur démarche. Des bateaux de sauvetage, des hélicoptères ont été envoyés très rapidement. Mais aux dernières informations, ils n’ont pu récupérer qu’une cinquantaine de personnes sur les 200 embarquées.

L’officier de marine a précisé dans un communiqué : "Nous gardons encore espoir car nos navires et hélicoptères ont jeté toutes sortes de bouées de sauvetage et de canots pneumatiques pour permettre aux personnes de s’y accrocher".

L’embarcation, longue d’environ 13 mètres, était partie il y a deux jours de Zuwarah, en Libye. Les autorités italiennes ont indiqué que le naufrage a eu lieu "loin des côtes italiennes", dans les eaux "de compétence" maltaises. La marine militaire maltaise a été dans l’impossibilité d’intervenir immédiatement et a donc demandé l’intervention des garde-côtes italiens. Les autorités maltaises ont repris le commandement des opérations au cours de la matinée. 

Ce n’est pas le premier naufrage depuis cette année, malheureusement. Le 15 mars, un bateau a chaviré peu après son départ du port tunisien et 35 personnes sont portées disparues. Seules 5 personnes ont pu être sauvées et secourues par un bateau. 

L’Italie est confrontée depuis le début de l’année à une vague d’immigration exceptionnelle. Elle compte plus de 22.000 arrivées sur son territoire sur l’île de Lampedusa, essentiellement en provenance de Tunisie. 

Ces dernières semaines, près de 2.000 de réfugiés africains Somaliens et Erythréens surtout sont également arrivés en provenance des côtes libyennes. 

Cette situation n’est certes pas enviable pour eux et pour les pays d’accueil qui sont limités dans leurs actions. Posons-nous les bonnes questions. Quelles solutions apportées ? Comment protéger cette population et surtout lui trouver un avenir durable et fiable ? Les solutions proposées actuellement sont des solutions d’urgence à court terme : nourriture, soins, hygiène, vêtement… C’est bien mais non suffisant. 

 

L’avenir pour ces populations déplacées se trouve-t-il en Europe ou dans leur pays ? Difficile de répondre car cela dépend des décisions politiques et de nombreux facteurs socio-politiques.