C’est dans la plus grande discrétion que s’est faîte la semaine dernière l’entrée en vigueur du décret pris par le gouvernement qui augmente considérablement le montant de la franchise hospitalière. Après la liste de plus en plus longue de médicaments déremboursés, cette nouvelle mesure va très largement pénaliser les assurés sociaux.

L’association des consommateurs (CLCV) dénonce cette hausse de la franchise hospitalière en précisant que les 5 millions de français qui n’ont pas de mutuelle vont se retrouver dans une situation encore plus précaire.

Ce qui va changer !

Ce nouveau texte fait passer la franchise hospitalière de 91 € à 120 € ; cela signifie que les assurés sociaux ne seront plus remboursés à 100 %  après acquittement du forfait hospitalier d’un montant fixé actuellement à 18 €. Puisque maintenant la franchise est passée à 120 €, l’assurance maladie ne va plus rembourser qu’à 80 % du montant d’un acte médical, ce qui fait une augmentation de 20 % pour les patients.

De plus, il est fort probable que les assurances complémentaires de santé et les mutuelles, répercutent assez rapidement cette hausse dans leurs tarifs, ce qui risque de créer de  réelles difficultés pour les personnes les plus modestes qui ont déjà du mal à payer les assurances santé privées.

Si cette mesure gouvernementale a été prise pour éviter de nouveaux dérapages en matière de dépenses publiques d’assurance maladie, elle risque de développer encore davantage une médecine à deux vitesses déjà très largement préjudiciable aux malades.

Il est grand temps de remettre le système de santé à plat si l’on veut conserver le système de solidarité et de soins accessibles à tous.

C’est ce que réclame, l’ensemble des associations de consommateurs, qui incitent le gouvernement à la mise en place d’un Grenelle de la santé, de façon à permettre à tous les intéressés de pouvoir exposer leurs points de vue pour défendre les intérêts de toutes les parties prenantes et surtout des malades.

Il ne faut pas que les soins en matière de santé deviennent de plus en plus, un luxe  réservé qu’à certaines catégories de personnes.