Les thèmes de campagne se multiplient, et pourtant les grands enjeux semblent encore ne pas susciter l’ engouement des français.
Deux soirées d’émissions politiques auraient du nous permettre d’en savoir plus sur l’avenir de notre pays, et le grand oral, passé par chacun des dix candidats sur France 2 lors de l’émission des Paroles et des actes, est loin d’avoir rempli sa mission d’information. On n’en sait guère plus aujourd’hui, qu’en début de semaine sur les moyens à mettre en œuvre pour redresser les comptes de notre pays.
Bien évidemment, certains, en préconisant la sortie de l’euro et de l’Europe, se sentent protégés d’un tel questionnement, alors qu’il n’n est rien. Car, que l’on sorte ou non de l’Europe, la France sera bien contrainte de rembourser ses dettes de jeu, à moins bien évidemment, que l’on décide, de manière unilatérale, de ne plus payer ce que nous devons…sic !!! C’est dans un programme, je vous assure, il ne vous reste plus qu’à déterminer lequel.
Ensuite, chacun y va de sa bonne intention, de ses bons mots pour expliquer la manière à adopter pour accroitre les revenus tout en maitrisant les dépenses. On se demande alors une chose, les candidats et candidate à cette élection suprême gère – t – il les revenus de leur foyer ? On peut en douter, à moins qu’ils n’agissent pour leur vie privée d’une manière diamétralement opposée à ce qu’ils nous expliquent.
Petite piqure de rappel, donc, pour ceux, qui contrairement à certaines, ne sont pas professeur d’économie. Lorsque l’on « budgète » des économies pour une législature, on chiffre ces économies réalisées au terme de la mandature, en l’occurrence en 2017. Soit, admettons que le candidat X prévoit d’économiser 50 milliards d’euros sur 5 ans, et dans le même temps , il nous explique que la moitié de ces économies sera réinjectée dans le circuit économique sous une forme ou sous une autre, et ce dès les premiers mois de son quinquennat.
En résumé, cela revient donc à affirmer, que pendant 5 ans, pour pouvoir appliquer les promesses électorales, le candidat X va, une fois de plus, devoir emprunter pour financer ces projets, et ce même si sur le papier ces économies sont financées. Ou alors, il peut toujours essayer d’embaucher des fonctionnaires, et leur expliquer que pendant 5 ans, ils ne seront pas payés, mais qu’au terme de ce mandat, ils toucheront le pactole. Je doute alors que les candidatures se bousculent.
On arrive donc à une campagne, où tous (ou presque) s’accordent pour constater que les caisses de l’Etat sont vides, mais où tous décident néanmoins d’y piocher quelques millions par ci, quelques milliards par là. Le résultat des courses reste consternant, et si la crise grecque déchainait les passions, il y a encore quelques semaines, il me chagrine de voir que personne n’a retenu la leçon.
[b]Un homme politique c’est spécialiste de tout et donc …[/b]