Aujourd’hui, s’est ouvert le procès de l’affaire Clearstream. Il s’agit d’un procès hors du commun. En effet, d’une part parmi les prévenus, on trouve l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, d’autre part, l’actuel Président de la République, Nicolas Sarkozy, est partie civile. Une affaire d’Hommes d’Etat, en somme.

Pour résumer l’affaire, Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères aurait demandé à Jean-Louis Gergorin de balancer sur son rival Nicolas Sarkozy. Lequel avait son nom ajouté à un listing de titulaires de comptes détenu au sein de la banque luxembourgeoise Clearstream.

Le procès étant en cours, je ne me permettrai pas de le commenter.

Néanmoins, la manière dont l’actuel locataire de l’Elysée souhaite voir sombrer son ancien rival pour la magistrature suprême est assez déroutante. Entendre de la part du chef de l’Etat qu’il souhaite voir Dominique de Villepin « attaché à un croc de boucher » est plus que navrant.

Aussi, le fait que d’une part Nicolas Sarkozy est partie civile et que d’autre part, en tant que chef de l’Etat, et donc président du Conseil supérieur de la magistrature, il puisse ou il ait pu faire pression sur les juges d’instruction est terriblement dangereux pour l’indépendance de la justice et la sincérité du procès.

Enfin, ces petites magouilles entre amis auxquelles se sont prêtées l’un et l’autre des protagonistes donnent, une nouvelle fois, image détestable des hommes politiques.

Jérôme Charré

Aujourd’hui, s’est ouvert le procès de l’affaire Clearstream. Il s’agit d’un procès hors du commun. En effet, d’une part parmi les prévenus, on trouve l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, d’autre part, l’actuel Président de la République, Nicolas Sarkozy, est partie civile. Une affaire d’Hommes d’Etat, en somme.

Pour résumer l’affaire, Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères aurait demandé à Jean-Louis Gergorin de balancer sur son rival Nicolas Sarkozy. Lequel avait son nom ajouté à un listing de titulaires de comptes détenu au sein de la banque luxembourgeoise Clearstream.

Le procès étant en cours, je ne me permettrai pas de le commenter.

Néanmoins, la manière dont l’actuel locataire de l’Elysée souhaite voir sombrer son ancien rival pour la magistrature suprême est assez déroutante. Entendre de la part du chef de l’Etat qu’il souhaite voir Dominique de Villepin « attaché à un croc de boucher » est plus que navrant.

Aussi, le fait que d’une part Nicolas Sarkozy est partie civile et que d’autre part, en tant que chef de l’Etat, et donc président du Conseil supérieur de la magistrature, il puisse ou il ait pu faire pression sur les juges d’instruction est terriblement dangereux pour l’indépendance de la justice et la sincérité du procès.

Enfin, ces petites magouilles entre amis auxquelles se sont prêtées l’un et l’autre des protagonistes donnent, une nouvelle fois, image détestable des hommes politiques.

Jérôme Charré

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