Hugh Corr, auteur d'une étude parue dans la revue Nature Géoscience , a découvert un volcan subglaciaire dans l'est de l'Antarctique. Ce volcan serait à l'origine de la fonte excessive des glaces de ce côté de la calotte polaire.

Hugh Corr, géophysicien britannique, estime que l'éruption de ce volcan en 325 avant Jésus-Christ fut la plus importante éruption volcanique subglaciaire de ces dix mille dernières années. Elle est à l'origine d'un trou immense dans la calotte et a produit un nuage de cendres qui s'est répandu dans un rayon de douze kilomètres.

L'immense dépôt de cendres est aujourd'hui recouvert par les couches de neige qui s'y sont déposées successivement depuis plus de deux mille ans, et c'est pour cela qu'il n'a pu être repéré que dernièrement, après le survol du site par un avion équipé d'un équipement radar de dernière génération. La finesse de la lecture ayant montré aux chercheurs que ce qu'ils avaient d'abord pris pour un dépôt de roches était en fait une couche de cendres volcaniques.

Des mesures prises sur les lieux montrent que la température dans la région est toujours nettement supérieure à celle que l'on devrait trouver sous ces latitudes, ce qui explique la minceur de la calotte polaire à cet endroit.

Selon les membres du GIEC ( Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat), l'évaporation produite par la fonte des glaces de ce côté de l'Antarctique doit, paradoxalement, produire une augmentation de l'épaisseur des glaces de l'autre côté. En effet, plus d'évaporation signifie plus de pluie, et dans ces régions où la température est inférieure à zéro degré Celsius, cela veut dire plus de glace.

Si l'on met ce volcan en relation avec l'éruption volcanique subglaciaire qui s'est produite en Islande en 2004, donc dans l'Arctique c'est fois-ci, voici encore une cause naturelle du réchauffement de la planète dont nous ne sommes pas responsables et que nous ne pouvons corriger.