Nous vivons dans un monde où seul l’argent compte, on pourrait croire que le domaine de la santé est une exception à la règle car on touche au plus sensible des sujet: la vie. Il n’en est rien, dans ce domaine tellement porteur pour les laboratoires, la vie ne compte pas.

On constate que tel grand groupe fabrique des plats cuisinés hyper salés et que sa filiale pharmaceutique nous vend des médicaments censés traiter les problèmes rénaux créés par une trop grande consommation de sel.
Les experts chargés de conseiller les services de santé pour la mise sur le marché de tel ou tel médicament sont presque tous salariés des laboratoires fabriquant (pour le GARDASI® les deux experts John Bosnego et Alan Show étaient des biologistes employés par le laboratoire fabriquant le vaccin). Mais il arrive que malgré cette mainmise sur l’information, le scandale soit tellement énorme que le laboratoire fabriquant doive retirer son médicament du marché. C’est le cas du laboratoire Merck qui a dû retirer de la vente l’anti-inflammatoire non stéroïdien le VIOXX® alors que la FDA dont il avait suborné les experts, ne le lui demandait même pas. Mais plusieurs centaines de milliers de morts dus aux effets indésirables ont mobilisé les Américains qui ont fait suffisamment pression pour lui imposer ce retrait. Ce médicament considéré comme un « block buster », (plusieurs millions de dollars de bénéfice) doit absolument être remplacé le plus vite possible.

Miracle voilà un remplaçant, le GARDASIL® vaccin proposé pour prévenir le cancer du col de l’utérus chez la femme, innovation présentée comme majeure dans la prévention de cette maladie. Alors que c’est un vaccin contre les papillomavirus (HPV6-11-16-18 sur 60 que compte la famille). Comme peu de gens sont sensibles à l’argument d’une maladie transmise sexuellement, alors on met en avant le cancer du col ce qui est beaucoup plus fort (car officiellement 70 % de ces cancers auraient pour origine des infections dues à 2 des 60 papillomavirus) , en même temps on tente de faire vacciner les garçons, car lorsqu’une fille est contaminée lors d’un rapport sexuel c’est bien par un garçon qu’elle l’est et on doublerait les ventes, mais avec un argument moins fort on risquerait de sensibiliser moins de monde. Le laboratoire a choisi l’argument de protection du cancer du col, au risque de manquer les ventes pour le sexe masculin, mais on le voit mal préconiser également cette vaccination dite contre le cancer du col de l’utérus à des garçons. C’est comme cela qu’on s’aperçoit que les arguments de ventes sont des arguments spécieux.

Voici mon analyse argumentée avec les chiffres publiés dans la plaquette du Quotidien de médecin diffusée après que ce vaccin a obtenu le prix « Galien ». Je donnerai à chaque fois la page où vous pouvez retrouver cet argument dans le fascicule du prix « Galien ».

Pour cerner le sujet nous allons nous intéresser à une année de naissance des filles, on aurait pu prendre une génération, mais les pourcentages étant les mêmes j’ai fait le choix d’une année de naissance.

Par an, il naît un peu plus de 400 000 filles susceptibles d’être la cible de ce vaccin.

On apprend que dans 3 études réalisées à Reims, Amiens et Besançon le portage d’HPV à haut risque concerne 14 à 15 % de la population soit 60 000 femmes (page 2).

Parmi ces dernières 2 à 3 % sont porteuses des HPV 16 et 18 prédisposant au cancer du col et présents dans ce vaccin (page 2) soit 1 800 femmes.

Dans 90 % des cas, ces virus s’éliminent naturellement dans l’année (page 2), il ne reste donc que 180 femmes concernées.

Elles ne seront protégées que contre 70 % des virus à haut risque soit 144 femmes (page 2).

« Pour espérer faire reculer le cancer du col, il faut s’appuyer sur la synergie entre vaccin et dépistage » (page 2) qui est indispensable.

Il ne faut pas bien sûr oublier ces 144 femmes concernées et on pourrait imaginer un dépistage offert à l’âge de15/20 ans à toutes les femmes, comme c’est fait pour les mammographies à un âge plus avancé.

On pourrait courir le risque de vacciner 400 000 personnes pour en protéger 144 si ce vaccin n’avait pas d’effets indésirables, mais VAERS aux Etats-Unis vient de publier une information (visible sur son site) sur les effets indésirables dus à ce vaccin. VAERS qui a toujours précisé que seul 1 % des effets indésirables lui étaient communiqués. Quels sont ces chiffres : 5 décès (donc dans la réalité 500) et 3 000 effets indésirables (donc 300 000) qui sont, des paralysies, des syndromes de Guillain Barré, des crises d’épilepsie, des attaques cardiaques, des fausses couches.

Par ailleurs les résultats des essais concernent la présence d’anticorps et non l’absence de cancer, il faudrait pour cela avoir un recul d’au moins 20 à 30 ans, or pour ce vaccin nous n’avons aujourd’hui que six ans de recul. Dans le Guardian mai 2007 on peut lire « nous sommes des cobayes avec ces campagne de vaccinations à grande échelle ».

Le prix de ce vaccin est en France de 150 € par injection et comme il en faut 3 c’est donc 450 € sans compter les 3 visites médicales, soit presque 520 € (pris en charge à 65 %). Quelles sont les femmes d’Afrique ou d’Asie qui pourront se payer un vaccin dont le prix représente plusieurs mois de revenus ?

Le but du laboratoire est-il de protéger les femmes ? N’est-il pas seulement de remplacer les pertes financières dues au retrait du VIOXX® ? On peut se poser la question.