Vous ne le savez peut-être pas, mais la morille est considérée comme un produit de luxe. Eh oui, il n’y a pas que la truffe capable de jouer dans cette catégorie des champignons haut de gamme.

 

 Mais pour trouver les bons emplacements, il faut avoir le nez fin car, paraît-il, c’est un secret bien gardé des initiés. Un secret bien difficile à découvrir, et pour cause !

 

 D’ailleurs, dans le Jura, c’est sûrement le secret le mieux gardé. Il se raconte que la morille, c’est tout un art pour le ramasser. Ce n’est pas seulement de la cueillette, mais plutôt une chasse aux trésors, une traque…

 

 Autant dire que les morilleurs ne sont pas pressés de nous emmener dans les bois car ces champignons valent leur pesant d’or. La preuve, ils se monnayent à plus de 350 euros le kilo dans le commerce. 

 A cette saison de l’année, début juin, la recherche des morilles se termine. Certains prétendent que c’était une année formidable, d’autres disent le contraire. Qui croire ?

 La réponse est difficile à obtenir car les morilleurs sont avares de confidences sur le sujet. La peur de laisser des indices aux petits curieux qui recherchent les lieux ou se nichent le champignon magique.

 

 La morille, donc, est un mystère qui se cache au fond des bois. Elle se cache, précieuse et unique en son genre. Champignon très prisé, et de luxe. Une fois cuit, c’est un excellent produit de consommation. On le retrouve souvent noyé dans les sauces…

 

 Mais la belle des bois est capricieuse, se laissant difficilement cueillir. Il faut beaucoup chercher, fouiner et avoir pas mal de chance pour tomber dessus. On n’est jamais certain d’en trouver. C’est parfois le hasard qui nous y mène.

 

 Le plus étrange dans l’affaire, c’est que les morilles qui se retrouvent dans les assiettes du département ne proviennent pas du coin mais plutôt du Canada, du Pakistan, de l’Afghanistan et prioritairement des Pays de l’Europe de l’Est. Il faut dire que ce champignon ne se cultive pas, uniquement sauvage. Les canadiens ont vite compris l’opportunité qui se présentait en mettant en place des ramasseurs professionnels.

 Voilà pourquoi vous ne trouverez  que très rarement des morilles françaises au menu des restaurants…