Un test ADN révèle que le fils de Clara Rojas est bien à Bogota

Un test ADN a révélé que l'enfant pris en charge par les services sociaux colombiens est bien Emmanuel, le fils de Clara Rojas né en captivité, que les Farc avaient promis de libérer en compagnie de sa mère et de l'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez, confirme le ministre colombien de la Justice. 

Les résultats des examens, en comparant l'ADN de l'enfant et celui de la mère de Clara Rojas, conduisent à dire avec une "forte probabilité" que le garçonnet est bien de la même famille, a précisé Mario Iguaran.Une deuxième série de tests sera menée en Espagne pour confirmer les résultats.S'il s'agit bien d'Emmanuel, cela confirmerait la version avancée par le président colombien Alvaro Uribe selon laquelle les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont retardé la libération des trois otages parce qu'ils n'avaient plus l'enfant en leur possession, contrairement à ce qu'ils ont assuré au président vénézuélien Hugo Chavez et à la communauté internationale. Ceci constituerait une importante victoire politique pour Uribe après l'échec, lundi, de l'opération montée par Chavez, à qui les Farc avaient accepté de remettre les trois otages.

Emmanuel est l'enfant qu'a eu Clara Rojas, assistante de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt enlevée en même temps qu'elle en 2002, avec un guérillero pendant sa captivité. Ivan Rojas, frère de Clara Rojas, a fait savoir qu'il allait demander à obtenir la garde de son neveu Emmanuel lorsque la deuxième batterie de tests aura confirmé son identité. Agé de trois ou quatre ans, Emmanuel est devenu le symbole des jeunes victimes de la guérilla marxiste colombienne et a été au coeur de toutes les discussions, cette semaine, en Colombie lorsqu'Uribe a affirmé qu'il avait été victime de mauvais traitements avant d'être remis aux services sociaux. Le nom de l'enfant ainsi que d'autres détails de sa vie en captivité dans la jungle colombienne avaient été révélés l'année dernière par un policier qui avait réussi à s'échapper après avoir été détenu pendant huit ans par les Farc, parfois aux mêmes endroits que Clara Rojas et son fils.