Un système de tarifs énergétiques différenciés difficilement applicable.

 

En France, on ne sait plus quoi inventer pour réduire les factures énergétiques des particuliers, une nouvelle mesure gouvernementale envisage d’appliquer d’ici deux ans un bonus-malus pour encourager les citoyens à être plus vigilants sur leur consommation respective.

Si l’idée cadre tout à fait avec l’évolution d’une société plus écologique, elle paraît beaucoup plus difficile à mettre en place. Il faut tout d’abord créer  un système qui permet de graduer les besoins énergétiques des millions de foyers qui ont un abonnement aussi bien électrique, qu’au gaz. Pour cela, il faut identifier précisément les consommations de base essentielles, qui correspondant aux besoins de mode de vie basique, comme le lave linge, le réfrigérateur, les modes de cuisson et pour certains le chauffage, par rapport aux consommations dites superflues dont on peut soit disant se passer.

Il faudra en plus tenir compte d’un certain nombre d’autres critères non négligeables, tels que le nombre de personnes par foyer, les dispositifs d’isolation, et la situation géographique des logements, car les besoins en chauffage peuvent être différents d’une région à une autre.

Les tarifs seront donc progressifs en fonction de ces différents éléments et l’on va être obligé d’ investir dans des compteurs dits intelligents qui taxeront les gros consommateurs énergétiques.

Les  foyers n’ont pas tous la possibilité de maîtriser au plus juste leurs dépenses énergétiques. Si l’on prend l’exemple des locataires de logements mal isolés, ce n’est pas systématiquement de leur faute, s’ils consomment davantage pour se chauffer. Certains ménages qui vivent dans une grande précarité, se privent déjà régulièrement de chauffage, car ils n’on pas toujours les moyens actuellement de payer leurs factures.

La mise en place d’un tel système de consommation risque d’être assez difficile à mettre en oeuvre et au final pour peu de bénéfices.

D’autres pays se sont déjà penchés sur ce dispositif du bonus-malus énergétique, mais très peu l’ont vraiment expérimenté.

Il paraît  nécessaire d’essayer de trouver d’autres voies plus rentables qui permettent à la fois de responsabiliser les consommateurs et d’éviter les gaspillages dans ce domaine.

 

2 réflexions sur « Un système de tarifs énergétiques différenciés difficilement applicable. »

  1. Bonjour
    Il faut connaître en amont le Grenelle de l’environnement de 2010 pour mieux comprendre je pense les intentions de cette gestion optimisée, pour l’ERDF.

    La nouvelle réglementation thermique RT2012, applicable déja et obligaoire le 1er janvier 2013 sur les construction neuve, impose désormais une qualité d’isolation qui diminuera par 5 les consommations énergétique devant les maison sous l’ancienne norme RT2005. (je ne vous parle pas des maisons passoires d’avant 2005 soit 80% des logements…)

    Par cela pensez bien que l’état et l’ERDF vont se retrouver dans un déficit progressif des rentrées financières énergétiques. Mais en observant bien moins les gens consomment désormais plus les prix augmentent néanmoins dans le temps, il est prévu 50% d’augmentation des énergie en France d’ici 2020. Date à laquelle la réglementation thermique imposera le niveau de la maison passive…

    RT2012 = moins de 50 kw/an d’énergie primaire au m² habitable (exemple maison 120 m² pour 150 euros d’électicité et chauffage/an possible)
    RT2020 Passive = moins de 14 kw/an d’énergie primaire au m² habitable (quasi plus de chauffage ou un appoint au cas ou…)

    Le marché de l’isolation pour les maisons anciennes va exploser car les gens ne pourront plus chauffer vu les prix actuels.

    L’erdf va donc suivre le marché de la consommation qui doit baisser (Obligation internationnale sur le CO²) tout en gardant ses revenus, sachant que ses centrales se doivent encore de fonctionner voire d’allonger leur durée de vie, face aux énergies nouvelles qui arriveront. Ils gèrent le temps qui restera de l’argent donc.

    PH

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