En France, on ne sait plus quoi inventer pour réduire les factures énergétiques des particuliers, une nouvelle mesure gouvernementale envisage d’appliquer d’ici deux ans un bonus-malus pour encourager les citoyens à être plus vigilants sur leur consommation respective.

Si l’idée cadre tout à fait avec l’évolution d’une société plus écologique, elle paraît beaucoup plus difficile à mettre en place. Il faut tout d’abord créer  un système qui permet de graduer les besoins énergétiques des millions de foyers qui ont un abonnement aussi bien électrique, qu’au gaz. Pour cela, il faut identifier précisément les consommations de base essentielles, qui correspondant aux besoins de mode de vie basique, comme le lave linge, le réfrigérateur, les modes de cuisson et pour certains le chauffage, par rapport aux consommations dites superflues dont on peut soit disant se passer.

Il faudra en plus tenir compte d’un certain nombre d’autres critères non négligeables, tels que le nombre de personnes par foyer, les dispositifs d’isolation, et la situation géographique des logements, car les besoins en chauffage peuvent être différents d’une région à une autre.

Les tarifs seront donc progressifs en fonction de ces différents éléments et l’on va être obligé d’ investir dans des compteurs dits intelligents qui taxeront les gros consommateurs énergétiques.

Les  foyers n’ont pas tous la possibilité de maîtriser au plus juste leurs dépenses énergétiques. Si l’on prend l’exemple des locataires de logements mal isolés, ce n’est pas systématiquement de leur faute, s’ils consomment davantage pour se chauffer. Certains ménages qui vivent dans une grande précarité, se privent déjà régulièrement de chauffage, car ils n’on pas toujours les moyens actuellement de payer leurs factures.

La mise en place d’un tel système de consommation risque d’être assez difficile à mettre en oeuvre et au final pour peu de bénéfices.

D’autres pays se sont déjà penchés sur ce dispositif du bonus-malus énergétique, mais très peu l’ont vraiment expérimenté.

Il paraît  nécessaire d’essayer de trouver d’autres voies plus rentables qui permettent à la fois de responsabiliser les consommateurs et d’éviter les gaspillages dans ce domaine.