A propos des syndicalismes…

 

 

         Le jour de la grande fête de Villepinte, j’avais cru entendre que durant le discours de N S la foule avait sifflé avec plaisir les syndicats au moment où il en était question. La télé a oublié de le passer en boucle ensuite…

         Que je sache ces institutions sont légales, constitutionnelles et font partie de la vie nationale.

         Les faire huer, siffler par ses partisans sans y prêter davantage attention, laisse entendre que ces corps intermédiaires, s’ils ont droit de cité, sont quantité négligeable. Alors que, par exemple, ils sont statutairement responsables à la Sécurité Sociale, à l’ex-Unedic. Cela laisse entendre que la privatisation de la Sécu serait plus efficace sans les défenseurs des affiliés.

         Que la vie serait belle sans la CGT et autres entités, sans les juges, sans les profs et la liste est longue, immigrés compris.

         Par contre en ce beau dimanche de poisson d’avril, Mme Parisot, ci-devant patronne du MEDEF se lance dans la campagne politique. A fond la manette à droite. Mélenchon est un partisan de la Terreur, nous explique-t-elle… Et le syndicat se range ouvertement derrière N S.

         Même si l’on connaît leurs origines et leurs avis, il est interdit à Chérèque ou Thibault de se prononcer en faveur de tel ou tel candidat, car ce n’est pas le rôle des syndicats dont les membres sont hétérogènes, de suggérer à ses militants un vote. Ils s’en sont bien gardés jusque là. Mais ils devraient revoir leur silence trop orthodoxe.

         Tandis qu’un syndicat patronal, partenaire des mêmes institutions, s’arroge le droit de faire campagne ouvertement.

         Par avance, tollé à droite si la CGT faisait voter Hollande ou Mélenchon. Mais pas de Copé pour le dénoncer quand il s’agit du Medef. Ben voyons.

         Comme d’habitude, la division pour régner et le droit de faire ce que l’on veut, en dehors de toute valeur républicaine quand il s’agit des siens.

         Il n’y a de bon syndicat que patronal, qu’on se le dise.