Bruno Guigue, sous-préfet de Saintes en Charente-Maritime, vient d’être démis de ses fonctions par le ministre de l’intérieur Français Madame Alliot-Marie. Elle lui reproche d’avoir publié, le 13 mars, une tribune «violemment anti-israélienne» sur le site Internet Oumma.com.
Dans ce texte Intitulé « Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU », en réponse à une tribune publiée par le Monde du 27 février, le haut fonctionnaire – qui ne fait pas mention de sa fonction – ironise également sur les «admirateurs occidentaux» d’Israël qui «doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles». Des «admirateurs» qui «doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat». M. Guigue estimait notamment qu’Israël est « le seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles »
« M. Guigue s’est mis lui-même en dehors des conditions d’exercice de sa fonction. C’est le principe même du respect du devoir de réserve qui était enfreint. Toute la fonction publique repose sur un devoir de réserve, une obligation de neutralité, qui correspond à l’égalité de traitement de tous les citoyens, quelle que soit leur sensibilité ou leur préférence. » a souligné le préfet lors de son point presse. La ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie, « mise au courant mercredi du contenu de cette tribune » avait « immédiatement décidé de mettre fin aux fonctions » de M. Guigue, avait annoncé samedi le ministère de l’intérieur.
Le sous-préfet, énarque et normalien, a publié plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient dont « Proche-Orient: la guerre des mots». Le 27 mars 2007, il avait rédigé une tribune sur le Darfour pour Libération. Le site Oumma.com, premier site de l’Islam francophone sur internet avec « plus de 6 millions de visites mensuelles a réagi en affirmant que « la sanction qui le frappe nous montre à l’envi que l’usage d’une saine critique ne peut s’exercer équitablement en France». Dans un autre commentaire, le site se demande « Qui peut croire un seul instant que les critiques virulentes proférées contre Israël dans cet article ne sont pas à l’origine de ce limogeage ?…Comment ne pas penser qu’il s’agit là d’un nouvel épisode de cette guerre idéologique menée contre tous les contempteurs d’Israël ? »
Bruno Guigue, a ainsi commenté son limogeage : « C’est une décision discrétionnaire du gouvernement sur laquelle je ne ferai aucun commentaire. J’en prends acte.» Réagissant aux explications du ministère de l’Intérieur, il a répondu : « Je ne suis pas violemment anti-israélien, ça ne veut rien dire… Je pense seulement que la paix au Proche-Orient passe par l’application du droit international. Est-ce un délit ? Je fais des analyses géopolitiques depuis dix ans. Je le fais en dehors de mes fonctions. Je le fais sans les mentionner et en dehors du département où sont mes fonctions. Il s’agit d’une matière qui n’a rien à voir avec l’activité professionnelle qui est la mienne et les responsabilités que j’exerce localement.«
Yahyoui Mokhtar -TUNISIA Watch – 24 Mars 2008
Bruno Guigue, sous-préfet de Saintes en Charente-Maritime, vient d’être démis de ses fonctions par le ministre de l’intérieur Français Madame Alliot-Marie. Elle lui reproche d’avoir publié, le 13 mars, une tribune «violemment anti-israélienne» sur le site Internet Oumma.com.
Dans ce texte Intitulé « Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU », en réponse à une tribune publiée par le Monde du 27 février, le haut fonctionnaire – qui ne fait pas mention de sa fonction – ironise également sur les «admirateurs occidentaux» d’Israël qui «doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles». Des «admirateurs» qui «doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat». M. Guigue estimait notamment qu’Israël est « le seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles »
« M. Guigue s’est mis lui-même en dehors des conditions d’exercice de sa fonction. C’est le principe même du respect du devoir de réserve qui était enfreint. Toute la fonction publique repose sur un devoir de réserve, une obligation de neutralité, qui correspond à l’égalité de traitement de tous les citoyens, quelle que soit leur sensibilité ou leur préférence. » a souligné le préfet lors de son point presse. La ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie, « mise au courant mercredi du contenu de cette tribune » avait « immédiatement décidé de mettre fin aux fonctions » de M. Guigue, avait annoncé samedi le ministère de l’intérieur.
Le sous-préfet, énarque et normalien, a publié plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient dont « Proche-Orient: la guerre des mots». Le 27 mars 2007, il avait rédigé une tribune sur le Darfour pour Libération. Le site Oumma.com, premier site de l’Islam francophone sur internet avec « plus de 6 millions de visites mensuelles a réagi en affirmant que « la sanction qui le frappe nous montre à l’envi que l’usage d’une saine critique ne peut s’exercer équitablement en France». Dans un autre commentaire, le site se demande « Qui peut croire un seul instant que les critiques virulentes proférées contre Israël dans cet article ne sont pas à l’origine de ce limogeage ?…Comment ne pas penser qu’il s’agit là d’un nouvel épisode de cette guerre idéologique menée contre tous les contempteurs d’Israël ? »
Bruno Guigue, a ainsi commenté son limogeage : « C’est une décision discrétionnaire du gouvernement sur laquelle je ne ferai aucun commentaire. J’en prends acte.» Réagissant aux explications du ministère de l’Intérieur, il a répondu : « Je ne suis pas violemment anti-israélien, ça ne veut rien dire… Je pense seulement que la paix au Proche-Orient passe par l’application du droit international. Est-ce un délit ? Je fais des analyses géopolitiques depuis dix ans. Je le fais en dehors de mes fonctions. Je le fais sans les mentionner et en dehors du département où sont mes fonctions. Il s’agit d’une matière qui n’a rien à voir avec l’activité professionnelle qui est la mienne et les responsabilités que j’exerce localement.«
Yahyoui Mokhtar -TUNISIA Watch – 24 Mars 2008
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