Un haut responsable du FMI a rencontré aujourd’hui le gouvernement égyptien pour des entretiens concernant un prêt vital de 4,8 milliards de dollars dont l’État arabe a besoin pour contenir une crise monétaire déclenchée par les troubles politiques qui épuisent les réserves de change.
Le chef du Département du FMI au Moyen-Orient et en Asie centrale a rencontré le premier ministre Hecham Qandil sur fond d’une baisse historique de la valeur de la livre égyptienne face au dollar.
Avant la visite, le Fonds monétaire international a affirmé que le chef a discuté les récents développements économiques et les soutiens possible du FMI pour l’Égypte afin de faire face à ses défis. Les médias d’État égyptiens ont ajouté que l’équipe du FMI restera pendant plusieurs jours.
« Nous allons assister aujourd’hui à de nombreuses réunions avec le gouvernement égyptien. L’équipe technique viendra plus tard. Tous les détails seront discutés lors de ces réunions », a expliqué le chef après sa rencontre avec M. Qandil, avant de rencontrer le président Mohamed Morsi plus tard.
La livre sterling a perdu plus de 4 pour cent de sa valeur en dollars depuis le 30 décembre lorsque la banque centrale a introduit un nouveau système de vente de devises étrangères pour tenter d’enrayer la baisse des réserves de change.
Hier, le dollar s’échangeait contre 6,45 livres sterling. Les marchés étaient fermés aujourd’hui pour un jour férié marquant Noël chez les coptes. La monnaie a perdu plus d’un dixième de sa valeur en deux ans depuis qu’un soulèvement populaire a déchu Hosni Moubarak du pouvoir en Février 2011.
Essayer de relancer une économie matraquée par une transition politique agitée est le nouvel accord conclu entre le gouvernement dirigé par les islamistes et le FMI.
Cependant, le mois dernier, le Caire a reporté la conclusion formelle de l’accord parce que de nouveaux affrontements politiques et des manifestations contre le déclenchement accéléré par Morsi d’une nouvelle Constitution à orientation islamiste, qui a été approuvée par un référendum populaire.
Face à la violence mortelle dans la rue, Morsi a reporté une augmentation prévue de l’impôt, considérée comme une partie d’un ensemble de mesures d’austérité nécessaires pour garantir le prêt du FMI.
Avec l’approche des élections législatives, Morsi s’est apparemment méfié de toute action qui pourrait nuire à la popularité des Frères musulmans qui l’ont propulsé au pouvoir pendant les votes du mois de Juin.
Qandil a clairement dit hier que le gouvernement cherche à rassurer le FMI sur les plans économiques du gouvernement et sur la capacité de l’économie pour récupérer.
Le ministre des Finances, qui a prêté serment hier même dans le cadre d’un remaniement ministériel, a promis qu’il est prêt à conclure les discussions concernant le prêt du FMI.
Après avoir dépensé quelques 20 milliards de livres sterling depuis la chute de Moubarak, la banque centrale a crée un nouveau système de mise aux enchères des devises pour préserver ce qu’elle décrit comme étant de très faibles réserves en devises étrangères.