De plus en plus d'ecclésiastiques reconnaissent leur homosexualité, quatre prêtres ont même témoigné de manière anonyme lors d'une émission télévisée sur la chaîne nationale italienne La 7. L'erreur du prélat incriminé, bien qu'apparaissant lui aussi avec le visage caché et la voix modifiée pour rester méconnaissable, c'est d'avoir reçu l'équipe de la télévision dans son bureau sur le territoire du Saint-Siège, bureau que des employés auraient immédiatement reconnu.

Lors de cette interview, le prélat reconnaissait son homosexualité et expliquait qu'il n'avait pas le sentiment de commettre un péché, même s'il se devait de rester discret pour ne pas s'attirer les foudres de ses supérieurs hiérarchiques. Pour la discrétion c'est plutôt raté puisque quelques heures à peine après la diffusion de l'interview, le nom du prélat apparaissait sur divers sites Internet.

Pour se défendre, Mgr Tommaso Stenico, puisque c'est de lui dont il s'agit, a affirmé ne pas être homosexuel, mais avoir déclaré l'être pour que ceux qui le sont réellement se sentent plus en sécurité et se démasquent d'eux-mêmes. Il affirme avoir voulu s'introduire parmi les coupables pour racheter les pêcheurs et défendre ainsi l'Église victime d'une campagne sur l'homosexualité des prêtres.

Le croira qui voudra, ce que ne semble pas vouloir faire le Vatican, puisque celui-ci a fait savoir par la voie de son porte-parole le Père Federico Lombardi, que le prélat était démis de ses fonctions et que les autorités religieuses allaient traiter cette affaire avec la discrétion de rigueur et la sévérité requise par un comportement incompatible avec le service religieux et la mission du Saint-Siège.