Une fois encore, au détour d’un documentaire télévisé tardif, j’ai pu voir un bel exemple de cette volonté de destruction de l’homme par lui-même…

Je suis aussitôt allé me documenter sur le sujet, et malheureusement, j’ai pu constater que cette ignominie était bien réelle…

Un peuple pacifique, qui vit selon des traditions ancestrales, inchangées depuis l’âge de pierre, est menacé de disparition, pour la simple raison que le sol sur lequel il vit, est riche en diamants…

Ce peuple est celui des Bushmen, une tribu constituée des derniers descendants de l’Afrique australe.

Les Britanniques, présents dans les années 60, avaient délimité leur territoire (réserve naturelle de Kalahari) au centre du Bostswana, afin d’y préserver les espèces animales, essentielles à leur survie. Les Bushmen, peuple de "cueilleurs-chasseurs"(environ 100.000 personnes), respectaient les mêmes coutumes, depuis des dizaines de milliers d’années.

Mais en 1980, furent découverts des gisements très importants de diamants, en plein centre de la réserve. Inutile de préciser, que devant l’éventualité des énormes profits à venir, le gouvernement à purement et simplement signifié aux Bushmen, qu’ils devaient immédiatement quitter le territoire. Devant leur refus, ils furent chassés en 1997 pour la première vague, en 2002 pour la seconde, et en 2005 pour la dernière.

Leurs huttes furent détruites, ainsi que leur poste de santé, et plus grave, les sources d’eau potable.

Ils furent ensuite "parqués" dans des camps de relocalisation, loin de leur réserve d’origine. Ils étaient systématiquement arrêtés et sévèrement battus, si on les prenait en train de chasser, en dehors des minces périodes autorisées. Ils sont donc devenus totalement dépendants des colis d’aide alimentaire fournis par le gouvernement, et nombre de Bushmen déprimés, ont sombré dans l’alcoolisme, la dépression, et la maladie.

Il devint donc urgent pour eux, de réintégrer leurs terres ancestrales, et de revenir à leur mode de vie unique, car sinon leur peuple serait tout simplement promis à la disparition.

Un verdict aurait été rendu en ce sens en 2006 par la haute cours, mais le gouvernement n’en tint absolument pas compte.

                    Il aurait au dernière nouvelles :

– Détruit les dernières sources d’eau encore exploitables

– Refusé de délivrer des permis de chasse (alors que l’obligation avait été faite par la haute cours)

– Procédé à l’arrestation d’une cinquantaine de Bushmen, qui avaient tenté pour nourrir leur famille, de braver l’interdiction de chasse.

– Enfin on leur a interdit de reconduire leurs chèvres, dans l’enceinte de la réserve.

Le gouvernement entend mener une politique de terreur envers les Bushmen, afin de les obliger coûte que coûte à rester dans les camps de relocalisation.

Quinze années d’intenses batailles entre l’état du Botswana, et les Bushmen, ont toutefois permis à ces derniers, de réintégrer pour une minorité d’entre eux, leur réserve ancestrale, et de commencer à forer de nouveaux puits.

Hélas, la lenteur de ces forages, effectués en partie par l’ONG américaine Vox United, sur des terrains on ne peut plus impraticables, risque fort d’avoir raison des dernières forces des Bushmen, et leur civilisation semble déjà faire partie du passé…

On les aperçoit de nos jours, aux abords des réserves, dans des villages flambant neufs, mais qui ne leur correspondent pas, sans électricité, souffrant des pénuries d’eau et n’ayant accès à aucun emploi.

Encore un bel exemple de génocide, dont on se garde bien de parler au grand jour, et la preuve qu’entre la mort de 100.000 personnes, et d’importants profits financiers, le choix est vite fait !

 

N’oublions pas, que lorsqu’un peuple s’éteint, c’est un peu toute l’humanité qui est en deuil…