La Grèce, pas uniquement une crise financière…

 

 Si la sortie de la Grèce de la zone Euro n’est désormais plus tabou, les problèmes, engendrés par un tel échec, semblent apparaitre au grand jour.

A la crise financière, décortiquée et analysée depuis des mois, s’ajoute désormais une crise politique. Qui peut blâmer le peuple grec d’avoir voulu sanctionner les partis au pouvoir pour leur gestion calamiteuse ? Qui peut contester la légitimité des partis extrémistes, qui se révèlent incapables de former un gouvernement ?

Alors, se dirige-t-on vers une explosion de l’Europe, ou les autorités politiques grecques (oui, mais alors il faudrait savoir lesquelles) vont-elles trouver le sursaut nécessaire pour empêcher ce scénario catastrophe ? Plus personne ne maitrise rien, et la sérénité, affichée par les gouvernants européens, tranchent avec la dureté des propos allemands, qui expliquent, que la Grèce ne peut pas bénéficier des aides sans engager les réformes nécessaires ?  Plus directement, les allemands auraient donc pu adresser un ultimatum à Athènes, sous la forme : Ou vous appliquez nos décisions, ou on ne vous donne plus rien. C’est de toute façon, ce qui se passe, puisque les 5.2 milliards d’euros, qui devaient, selon l’accord signé, être versés à la Grèce le 10 mai se sont transformés en 4.2 milliards aujourd’hui, le milliard restant étant subordonné à l’évolution de la situation. Echec d’une politique donc, et crise financière. Inutile d’essayer de comprendre comment, cela a pu arriver, car là encore, on se renvoit la balle, et comme partout, tout le monde savait, mais personne n’a rien fait. Sauf que…le pays est arrivé au bout du bout, et que la sortie de la Grèce n’est qu’une question de temps. Les économistes et autres spécialistes en tout genre nous expliquent déjà, que cette sortie ne serait pas si dramatique que cela, rappelant au passage, que l’économie grecque ne compte que pour 2 % de l’économie européenne. (Soit dit au passage, en temps de crise, 2 % c’est loin d’être négligeable, mais bon passons), et que le cas de Grèce est si atypique, qu’il est peu probable de connaître un risque de contagion avec les pays les plus faibles de la zone (Espagne, Portugal, Irlande,….., France). Là, où ces mêmes spécialistes nous expliquaient la catastrophe que serait cette sortie de l’euro il y a quelques mois, les mêmes nous avancent donc que cette survenance n’aurait pas que du mauvais, avançant même que le pays (la Grèce) pourrait rebondir en augmentant considérablement sa compétitivité (sic). Et pourtant, la crise est loin de n’être que financière, même si l’économie reste à la base de cette catastrophe désormais inévitable. Quid des frontières grecques. Le pays va se trouver confronter à son ennemi de toujours, la Turquie, le deux étant libérés du joug de Bruxelles. Mais, bien plus grave encore, n’est-ce pas la crise de l’idéologie d’après-guerre ? N’a – t – on pas voulu l’Europe pour relancer l’économie, certes, mais pour s’allier pour ne plus connaitre les horreurs de la 1ère moitié du XXème siècle ? Tout cela remis en cause donc par cette sortie de l’euro, alors qu’on ne nous explique pas qu’il s’agit d’un mal pour un bien …. Et, que fera-t-on dans 6 mois, un an, lorsque l’état grec réprimera avec violence l’exaspération d’un peuple, aujourd’hui frère et demain étranger ? Rien, car l’ingérence n’a d’humanitaire que le nom. Alors, la Grèce, et la Syrie même combat…

Auteur/autrice : ERIC REDACTION

Rédacteur Web et print indépendant depuis 2010. De la rédaction SEO à l'écriture du roman de votre vie, la passion de l'écriture au service des messages à faire passer ....

6 réflexions sur « La Grèce, pas uniquement une crise financière… »

  1. Qui sont les responsables conjointement les partis politiques au pouvoir depuis trente ans et l’Europe qui dans sa grande mansuétude à jeter sa monnaie dans un pays sans état réel. On comprend le peuple qui souffre (les plus pauvres évidemment) ! Mais la sortie de l’euro ne changera pas la donne pour ce même peuple, même si la dette est éteinte. Il ya un état à construire, ce qui n’a jamais été fait, et une industrie et une politique économique à mettre sur pieds ! Ce pays exporte la quasi-totalité des produits de première nécessité, c’est honteux !

  2. Entièrement d’accord avec vous…Mais, le problème reste, à es yeux bien plus grands…Car, si la Grèce sort de l’euro (je modère mes propos, mais à mes yeux c’est inéluctable, et on parle déjà en coulisses du calendrier) , qui va reconstruire cet état, et avec quels moyens…Mission impossible…

  3. Le nouveau président de la République Française, François Hollande, vient de lacher une bombe qui sonne comme un copié collé de Georges Papandreou en 2009. [url]http://www.facebook.com/pages/Hollandreou-Le-Vrai-François-Hollande/456557897694813[/url]

  4. L’étape suivante sera sans doute ainsi : « Quand des millions de personnes se rendront compte que l’on ne peut plus vivre comme par le passé, la révolution sera logique et inévitable ». D’après le livre politico-sentimental « les corps indécents ». Le risque est de plus en plus grand de voir des mouvements sociaux avec des millions de gens dans les rues pas seulement en Grèce mais aussi dans d’autres pays d’Europe dont la France. C’est hélas la porte ouverte à toutes les aventures.

  5. [quote] Mais la sortie de l’euro ne changera pas la donne pour ce même peuple, même si la dette est éteinte. Il ya un état à construire, ce qui n’a jamais été fait, et une industrie et une politique économique à mettre sur pieds ! [/quote

    oui la sortie de l’euro reste une grande aventure!

  6. Bonjour,

    Oui, la sortie de l’euro reste une aventure. Malheureusement, aujourd’hui, l’aventure semble vouée à un échec annoncé. Car, pour reconstruire, il faut un minimum de moyens, et sans l’appui de l’Europe , peu de financiers se risqueront à croire au Parthénon, à moins que la puissante voisine turque n’en profite pour imposer son hégémonie…Mais de cela non plus, on ne doit pas parler…Alors, dans 1 ou 2 générations, espérons simplement que nos descendants n’aient pas à rougir de notre mutisme, qui conduisit à un génocide (Tiens, tiens, tiens…Génocide, Turquie, Arménie…)

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