Le projet de loi sur les chiens dangereux a été adopté par les députés, mercredi 28 novembre au soir. Au programme : un "permis" qui donne le droit de posséder un chien "dangereux"…

Avec environ 600 000 chiens potentiellement dangereux, la France a connu divers drames mettant en cause un de ces animaux. Une trentaine de décès ont été recensés en 20 ans dans notre pays.

Le Gouvernement avait promis des mesures et a tenu sa promesse.

Les députés ont donc décidé que toute possession d'un chien dangereux sera soumise à plusieurs conditions :



Suivre un formation "certifiante", qui débouchera sur une "attestation d'aptitudes" à détenir un tel chien, faire subir une évaluation comportementale à l'animal, de manière régulière, afin de dépister un éventuel comportement "mordeur" et déclaration en Mairie en cas de morsure.

Plus fort, les chiens considérés comme étant les plus dangereux ne pourront être possédés sans que le maître ne dispose d'un "permis de détention", qui n'est pas sans rappeler un "permis de port d'armes".

Qui paiera les formations ? Quelles seront les modalités d'obtention du permis ? L'origine sociale et le lieu d'habition entreront-ils en compte ? On a du mal à imaginer les autorités accorder un tel permis à un immigré vivant dans une cité, où ces chiens sont pourtant très présents. Cela risquerait donc d'entrainer une nouvelle forme de discrimination. Enfin, qu'arrivera t-il aux possesseurs actuels de ces chiens ? Le flou règne encore…