Un patrimoine virtuel

 Transmettre à ses proches son « patrimoine virtuel » après sa mort, c’est pas du bla-bla pour faire causer sur la toile du Net ! La preuve avec le tout nouveau service que propose Google. Une nouvelle idée farfelue qui débarque, mine de rien, sur le réseau, et qui ne manque pas d’originalité. En tout cas, c’est une façon étrange de laisser un héritage numérique, via le net… 


Vous êtes prêt ?

Supposons : Vous êtes déjà triste à l’idée qu’a votre mort toutes les traces du web que vous avez compilé sur vos divers comptes Google+, Youtube, Gmail et compagnie tombent dans les méandres de l’oubli ? Heureusement, Google a pensé à tout et surtout à vous en inventant un service très spécial : Inactive Account Manager. L’idée étant de faciliter la transmission de votre « vie numérique » à votre famille, à vos proches et à votre entourage. Ne prenez pas peur, c’est pour après votre décès. (L’ensemble serait simplement compressé dans un fichier zip).

 

Que d’ingéniosité et d’inventivité ! Néanmoins, je ne suis pas sûr que tout cela soit vraiment utile. Plutôt futile, si vous voulez mon avis personnel. Mais bon, pourquoi pas ?

 Mais voilà, une question me taraude immédiatement l’esprit : Comment Google va t-il deviné qu’on est mort ? Voyance, magie, divination, allez-savoir, n’est-ce pas ? Peut-être faudra t-il carrément prévoir sa propre mort ?


Non, non,  rien de tout cela. C’est bien plus simple que vous ne le pensez. D’ailleurs, je vous le prouve vite fait, bien fait : l’utilisateur, le futur mort donc, en activant ce service complètement surréaliste, avant de mourir, bien-sûr, décide de définir une période d’inactivité qui alerterait de son décès (entre 3 mois et un an). Si cette période d’inactivité est dépassée, Google alerte par un mail et un SMS l’utilisateur concerné. Une sorte de limite de date de péremption humaine, pour résumer avec drôlerie. Et hop, le tour est joué : sans réponse de sa part, le processus est enclenché. Fallait y penser !


Il sera même possible de choisir jusqu’à 10 personnes de confiance et partager avec eux le contenu d’une douzaine de services Google. Mais rassurez-vous, rien n’est figé car  il est également et heureusement possible d’en ordonner l’autodestruction !  Ouf, on se sent déjà mieux…

Une réflexion sur « Un patrimoine virtuel »

  1. Voilà une idée farfelue en effet !
    Si l’on veut laisser une trace de notre passage, rien ne vaut le papier, si l’on en juge le succès du [i]palais des manuscrits[/i] (hôtel de La Salle, rue de l’université, Paris VIIe) ou le livre « l’Or des manuscrits » (Gallimard).

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