Un nouveau site nucléaire secret découvert en Iran

Le Conseil national de la Résistance iranienne, groupe d’opposants au régime iranien basé en région parisienne, a déclaré lundi 18 novembre dernier détenir des documents prouvant l’existence d’un nouveau site nucléaire secret en Iran. Une nouvelle qui risque de faire l’effet d’une bombe dans les négociations entre le Conseil de Sécurité de l’ONU et le pays de Rohani.

« Aujourd’hui nous dévoilons l’existence d’un autre site nucléaire non déclaré ». 11 ans après la première découverte du Conseil national de la Résistance iranienne d’un site nucléaire iranien clandestin, le président de la commission de la Paix et de la sécurité du groupe d’opposants, Mehdi Abrichamtchi, a toujours l’air aussi grave. « Ce site nucléaire a été construit en toute clandestinité et dissimulé dans une vaste zone militaire près de la ville d’Ispahan » affirme-t-il avant de conclure que « la dictature en Iran poursuit en parallèle des projets atomiques déjà dévoilés, d’autres projets clandestins ».

Une révélation qui met à mal la tentative de séduction du président Rohani opérée auprès de la communauté internationale depuis le début de l’été afin de tenter de faire lever les sanctions économiques prises par l’ONU il y a quelques années alors que le monde découvrait les projets nucléaires secrets de son pays. Discours devant l’Unesco, discussion téléphonique avec Barack Obama, visite de François Hollande, réunion à Genève, la prétendue « ouverture » d’Hassan Rohani semblait jusque-là portait ses fruits.

Ceci malgré sa politique intérieure aussi oppressive que celle de son prédécesseur. Depuis son arrivée au pouvoir, des centaines de personnes ont été pendues par décision de « justice », les droits des femmes sont resté au point mort et le sort des opposants dans le pays est toujours aussi fragile (plus d’une cinquantaine d’opposants ont été assassinés au Camp d’Achraf en septembre dernier).

De plus, bien que toujours soupçonné de vouloir se doter de l’arme nucléaire, des déclarations comme celles de Barack Obama du 14 novembre dernier au congrès américain laissaient le doute quant à la possible victoire de l’Iran dans ces négociations. « Il n’y a pas de raison d’ajouter de nouvelles sanctions à celles existantes » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse la semaine dernière, montrant alors sa claire opposition avec la position de française.

Si le président François Hollande est souvent critiqué pour son indolence, il montre une fermeté exemplaire dans le dossier iranien.  Lors de sa visite en Israël, le président français a en effet confirmé avoir posé 4 « exigences » que les iraniens doivent respecter s’ils souhaitent éviter un veto de l’hexagone. Parmi celles-ci, la suspension de l’enrichissement de l’uranium à 20%, une obligation à laquelle le régime iranien semble farouchement opposé. « Notre droit à l’enrichissement n’est pas négociable (…) la suspension totale de l’enrichissement est notre ligne rouge et nous ne la franchirons pas » a insisté le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

Un désaccord qui pourrait mener ces négociations droit dans le mur, pour le plus grand soulagement du CNRI selon qui « la bonne position face à ce régime reste la fermeté, augmenter la pression et l’empêcher de tromper le monde sur son programme ». En 11 ans, près de 8 projets nucléaires clandestins iraniens ont été révélés par le CNRI. La communauté internationale doit donc être particulièrement attentive et ne pas se laisser berner par la stratégie de séduction de Rohani.

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