Traitrise, forfaiture, beaucoup de jurons passent dans cette affaire de détournement de fonds publics à Hénin-Beaumont.  Les habitants se sentent trahis ce qui est compréhensible.  Quel est la part de responsabilités de Gérard Dalongeville dans cette affaire? Nous en saurons plus après le jugement. Mais chose incroyable, personne du conseil n'aurait supposé chose pareille malgré les sommes en cause. Cependant les doutes étaient déjà présents, y'a t'il eu une erreur commise de reconfier la mairie au premier magistrat de la commune?  Cette annonce n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Marine le Pen saute sur l'occasion! Elle stimule la population à redemander un scrutin, mettant en avant un manquement du PS de reconduire Gérard Dalongeville. Or pour un nouveau scrutin, tout le conseil municipal doit démissionner.

Même si en principe le PS est hors de cause, son image est entachée. Cela se voit de suite lorsque l'on constate qu'aucun des conseillers ne veut quitter sa place, ils restent tous agrippés à leur chaise comme si se lever signifiait une disgrâce.

Auraient-ils peur de ne pas être réélus en raison de leur appartenance au PS et de la perte de confiance des habitants? Possible après tout certains étaient déjà conseiller auparavant, donc potentiellement au courant des ces détournements de fonds.

 Démissionner risque alors d'être synonyme de mise au placard et repolisser le blason avant de retenter leur chance aux prochaines municipales. Combien de politiques passent du "respectable" au "voyou profiteur"? Ils ne se comptent pas sur les doigts d'une main!

 Tous les partis politiques sortent alors leur carte indémodable de "blancheur comme neige" se dégageant de toute responsabilité de tricherie et vantant leur éternelle honnêteté…Seulement  quel que soit l'étiquette, cette carte reste blanche jusqu'à ce qu'éclate le prochain scandale. En demandant un scrutin, Marine le Pen conserve l'espoir d'une situation d'adjoint au  maire de la commune…saurait-elle gérer une telle situation? Déjà vice-présidente du FN et autres responsabilités.

 Sans tenir compte de l'étiquette politique, est-ce vraiment prudent de s'aventurer dans une nouvelle conquête de pouvoir supplémentaire? Bien évidemment ce ne serait pas la première fois qu'un politique cumule les fonctions de maire, président de région, député, président d'un parti etc…  

Mais ne dit t'on pas "La polyvalence est la base de l'incompétence"?

 Serait-ce vraiment rentable d'avoir un conseiller qui serait tiraillé entre plusieurs postes et qui risquerait de ne pas se concentrer sur sa commune et les missions qui lui incombent?  Ce serait comme un pilote de ligne qui parlerait à la fois aux hotesses, en écoutant les tours de contrôle, en scrutant le tableau de bord en réfléchissant à ses mots fléchés incomplets et à sa casserole sur le gaz.  Il faut en fin de compte vraiment faire un bilan du pourquoi on veut accéder à un tel poste : le bien des habitants ou bien un cumul de pouvoir ?

  Mais la situation n'en est pas encore à ce point, à moins d'un soulèvement populaire et unanime des habitants, il faut d'abord attendre que les conseillers se décident ou non à démissionner…ce qui n'est pas encore gagné.