Jeudi soir a été annoncée la composition du gouvernement Ayrault II. Ou plus exactement, les quelques ajustements apportés par François Hollande et son Premier ministre à l’équipe formée après l’élection présidentielle.
Il y a quatre nouveaux : Thierry Repentin, ministre délégué chargé de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée chargée de la Décentralisation, Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire, et Hélène Conway, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger. Deux changements de poste ont aussi eu lieu : Delphine Batho, qui était jusqu’ici ministre déléguée à la Justice, est mutée au ministère de l’Ecologie et de l’Energie, alors que Nicole Bricq passe de l’Ecologie au Commerce extérieur.
Au total, la nouvelle équipe compte 38 ministres et ministres délégués. Un nombre élevé, même si certains gouvernements de gauche étaient plus nombreux, notamment lorsque Michel Rocard était premier ministre, de 1988 à 1991. A noter aussi la parité parfaite, préservée au sein du gouvernement Ayrault : 19 hommes et 19 femmes (même si une inégalité subsiste si l’on considère l’importance des postes).
Les nouvelles nominations envoient un signal de soutien à Ségolène Royal, battue dimanche dernier à La Rochelle au second tour des élections législatives. Guillaume Garot, son ancien porte-parole, est nommé ministre délégué. Il rejoint Najat Vallaud-Belkacem et Dominique Bertinotti, tous deux ministres, parmi les ségolénistes du gouvernement.
Autre ajustement politique, celui effectué en faveur du Parti radical de gauche de Jean-Michel Baylet. Avec les promotions d’Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée à la Décentralisation, et de Sylvia Pinel, élevée au rang de ministre de plein droit, le PRG a désormais autant de représentants au gouvernement que les écologistes.
Enfin, on retiendra que sur les quatre petits nouveaux, trois sont sénateurs. Une volonté d’envoyer un signal à la chambre haute, qui n’avait jusque-là qu’une seule représentante (Nicole Bricq) au gouvernement ? En tout cas, ce mini-remaniement permet de faire plaisir à ceux qui étaient jusqu’alors insatisfaits. Une habitude de la gauche : dans l’équipe gouvernementale, il faut que toute la famille soit représentée.