Et si les métiers d’homme n’étaient plus seulement réservés aux hommes ? Une chose est sûre, on voit de nombreuses femmes, de plus en plus souvent, un peu partout, capables de faire concurrence aux hommes.

 La preuve à Villars-lès-Blamont, dans le département du Doubs, en Franche-Comté, avec Lydie qui vient de s’installer sur le plateau en tant que maréchal-ferrand.

 

 Lydie R. n’a pourtant que 22 ans, ne pèse pas plus de 47 kg pour 1,55 m, et pourtant, ce petit bout de femme fait aussi bien que ses homologues masculins. Il faut dire que pour la jeune-femme, l’histoire avait déjà commencé et germé dans son esprit depuis toute petite.

 

 Gamine, elle adorait les chevaux et c’est tout naturellement qu’elle souhaitait faire un métier en rapport avec ces nobles animaux. La passion conjugué à un métier, mais comment faire ? Il y avait bien la possibilité de devenir monitrice ou travailler dans un centre équestre mais elle n’avait pas de formation dans ce domaine. 

 C’est en voyant pour la première fois un maréchal-ferrand dans une manifestation que le déclic est venu. Problème : ce métier est-il réservé aux hommes ? Est-ce que des femmes exercent déjà ce métier ? A ces questions, le maréchal-ferrand rencontré ce jour-là lui a répondu que ce n’était pas possible à cause de sa morphologie. Même le principal de son collège a tout fait pour l’en empêcher en la traitant d’utopiste.

 

 Heureusement, ses parents décident de l’encourager dans cette voie. D’abord un apprentissage à Courmont, puis la jeune fille passionnée part pour Verdun pour débuter une formation en alternance. Elle finira par trouver un formateur en Alsace, faute de maîtres de stage en Franche-Comté qui  veuillent bien d’elle.

 

 A ce jour, Lydie est installée et possède une voiture, une forge portative, une enclume, et, bien-sûr, tous les outils nécessaires pour faire son métier. Elle ferre les chevaux de selle et les poneys, en attendant de pouvoir s’attaquer un jour aux chevaux plus lourds, comme les comtois.

 Sur le plateau de Blamont, Lydie est donc la seule femme à exercer ce métier. En France, elles sont seulement seulement 25. 

 Mais qu’importe, elle réalise sa passion et peut-être qu’un jour ou l’autre, elle sera un exemple pour d’autres vocations féminines.