Helver Uriel Rodríguez, un médecin membre de l'organisation terroriste des FARC, a été capturé par l'armée colombienne il y a une quinzaine de jours. Lors d'un interrogatoire, le médecin a avoué avoir soigné Ingrid Betancourt il y a peu de temps, et aujourd'hui il a remis au tribunal le diagnostic qu'il avait établi concernant l'otage franco-colombien.

Ce diagnostic a été révélé par la chaîne de télévision colombienne Canal Caracol. Ingrid Betancourt souffrirait d'une douleur aiguë au niveau de l'hypocondre droit, d'une hépatomégalie (augmentation du volume du foie), d'une gastrite chronique, de reflux gastro-œsophagien, de douleur dans la région antropylorique, de paludisme à P falciparum, de paludisme plasmodium vivax, de malnutrition au grade A et du Syndrome du côlon irritable.

Le médecin présent lors de l'émission de télévision nous a expliqué que ce diagnostic démontrait que Ingrid Betancourt était gravement atteinte par le paludisme, une infection qui visiblement n'avait pas été traitée, qu'elle pouvait provoquer l'inflammation du foie, et évoluer vers un problème hépatique plus grave.

Il est fort probable, a-t-il poursuivi, que l'état de santé de Ingrid Betancourt puisse évoluer vers une déficience rénale, ou cardiaque causée par l'anémie, que cela pourrait affecter le système nerveux central et que cela pourrait se conclure par une encéphalite aiguë qui pourrait lui être fatale.

Voilà un diagnostic effectué il y a plus de 15 jours, dans des conditions sans doute précaires. Comment a évolué l'état de santé de l'ancienne candidate présidentielle ? Des sources proches des FARC affirment qu'elle va mieux et que le président Sarkozy, en envoyant en Colombie une mission humanitaire pour soigner Ingrid et tenter d'obtenir sa libération, avait fait preuve d'ingénuité.

Toujours selon ces sources, les FARC n'auraient jamais eu l'intention, dans l'état actuel du conflit, de remettre Ingrid Betancourt en liberté…

Notre président est peut-être ingénu, mais je préfère cela à la cruauté dont font preuve ces gens qui se proclament les défenseurs du peuple.