C’est un atout non négligeable pour une ville de peu de renommée, et que d’aucuns disent sans attrait, de possèder… un lac.
Ville de peu de renommée, et pourtant mondialement connue musicalement…
 
Ce lac a été créé en 1978, donc bien après le passage de Jacques Brel, et la création de la chanson "Vesoul", après bien des discussions et des réunions municipales et locales pour permettre notamment à la société Peugeot et d’autres industries de s’installer. Il fallait remblayer des terrains pour les assainir, et le comblement a nécessité une excavation le long de la rivière proche de la ville.
 
Ce lac est devenu l’atout "soleil" majeur de Vesoul et de son agglomération. Si, de prime abord, c’est la colline et la chapelle dominant l’agglomération qui attire l’oeil, c’est le lac qui retient les pas, accessible à tous, grands et petits, marcheurs ou pas, vélos et fauteuils. Il faut toutefois se munir d’un couvre-chef lors des chaudes journées ensoleillées.
 
En faire le tour, environ six kilomètres, les yeux et les oreilles en éveils, c’est un bon moment de relaxation. Evitez le dimanche après-midi, trop encombré, sauf si vous voulez être vu ! (sourire).
 
Le croassement des batraciens se fera discret à votre approche, ou pas. La carpe fait des sauts dans un grand fracas d’eau. Un héron, surpris et craintif, décolle d’une haie de joncs, et son vol lourd vous enchantera.
Les vaches highlands paissent du côté des marais subsistant; elles sont chargées, là, d’une mission d’importance: entretenir le terrain, désherber… On peut les apercevoir le soir plus facilement, malgré leur petite taille qui les font se perdre dans les hautes herbes.
 
Ça gazouille dans tous les coins et grâce à quelques journées organisées par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), le public peut se familiariser avec les oiseaux, découvrir, qui sait… le cygne tuberculé, le canard colvert, le héron cendré… Mais aussi, le goéland leucophée, la guifette noire ou la mouette rieuse… et pourquoi pas, le phragmite des joncs ou la bécassine des marais…

Les iris colorent la rive de leur jaune incomparable, et attirent les libellules et autres demoiselles volantes.
Les collines environnantes se reflètent sur la surface du plan d’eau, la Motte et sa chapelle dédiée à Notre-Dame, le camp de César de Chariez.
 
S’asseoir sous un arbre vous fera comprendre ce qu’est un saule pleureur si vous l’ignoriez…  Oui, ils pleurent ces arbres, mais ça ne tache pas.
 
La baignade n’est pas autorisée en raison de l’alimentation en eau du lac par l’eau de pluie et la présence permanente d’argile en suspension. L’eau est vite troublée par les baigneurs et l’on n’en voit plus le fond. Mais bon… on s’y baigne un peu quand même… et l’on peut même y trouver des moules d’eau douce, qu’il est préfèrable de rendre à leur milieu naturel plutôt que de les amener chez soi, ou de les abandonner sur le parking, comme je l’ai vu récemment.
La plage de sable fin (oui, c’est vrai!) permettra aux enfants, et aux plus grands, de faire des châteaux de sable sans craindre la marée. La plage a été réaménagée tout récemment, et si elle a perdu son caractère pittoresque, elle y a gagné en hygiène.

La pêche est autorisée sous certaines conditions.

 

Depuis peu, l’on peut faire le parcours grâce à deux véhicules originaux pour des sommes que je trouve abordable:
* la trissolette: une création vésulienne, un véhicule à énergie solaire, adapté aux personnes à mobilité réduite avec "Initiatives partagées pour plus de solidarité et un meilleur environnement" – tél: 07.62.60.54.48

* la rosalie: www.rosalie-vesoul.fr ([email protected] tél: 03.63.77.15.44) 2 euros par personne.
* et à quelques kilomètres, possibilité de faire du vélo-rail, mais pas au bord de l’eau.

Une pause verte et bleue, ça vous dit