Dès que les pieds de François Pré ont touché le sol de l’aéroport de Dubaï, le lundi 2 Juillet 2007, il a été pris par un vertige, sans doute dû à la chaleur (45° à l’ombre) combinée à l’humidité de l’air (80%).

Il a vu sa vie entière défiler devant lui, il a vu le bout du tunnel, avant de se demander : « P***** ! Qu’est ce que je fais ici ! »

La surprise de notre ami n’en était qu’à son début.

Le reflexe du bon touriste qu’il était l’a poussé à chercher les guichets des visas.

Après avoir monté, descendu, tourné à gauche, à droite, il arriva devant une bonne dame, toute de noir vêtu. Il lui présente son passeport. Celle-ci s’en saisit et dit dans un français approximatif : « Bonjour et bienvenue aux émirats ».

Son attente n’a pas dépassé les deux minutes. Il se précipita vers les nombreux tapis roulant pour récupérer ses bagages puis prit un taxi en direction de l’hôtel. En route, pendant que le chauffeur pakistanais partait dans un monologue dans un anglais incompréhensible d’un français qui, pour lui, « th » se prononce « Ze » ; notre cher François bavait en contemplant les nombreux gratte-ciel qui ornaient Dubaï.

Pendant ce temps là en France, Janine, sa maman, était en train de demander à Frédéric, son papa, de sortir Alfred, le chien qui était en train de s’accoupler avec le nounours de Jennifer, sa petite sœur.

Le lendemain matin, François se réveille sur le son de l’insupportable sonnerie du téléphone de l’hôtel :

– Good morning Sir, this is the reception. Ms. Caroline is here, she says that you have an appointment with her

– Fine, I am going downstairs. Please tell “Er” to wait for 2 minutes, “sank” you

Comment vous dire, Caroline, était tout simplement une bombe atomique.

François, lui, était tout simplement … moche ! Il mesurait difficilement 1m68 pour 78Kg; pour le reste je vous épargne les détails … 

Après la bise, « wah !! tu n’as pas changé», « toi non plus… », la belle et la bête sont partis manger à « Burj Al Arab », un grand building au bord de la mer, en forme de… quelque chose, soit disant, l’un des hôtels les plus prestigieux de tout l’univers (pour vous donner une idée du lieu : un verre d’eau coûte dans les 30€)

Avance rapide…

Une semaine plus tard, traumatisé par ce temple de l’ultralibéralisme, François reprend l’avion et revient dans le 92.

Content de retrouver son pays, sa ville et surtout sa mobylette, François allume la télé et apprécie pour la première fois de sa vie Catherine Laborde dire : « la grisaille règnera sur l’ensemble du territoire »

 La semaine de vacances désormais terminée, il s’apprêtait à prendre son nouveau travail : Administratif au ministère des Affaires Etrangère.

A suivre…