… pour ne pas avoir empêché le suicide de sa femme.

 

Après une 1ère tentative de suicide de sa femme, il y a 11 ans, où cette femme avait déjà fait promettre à son mari par un mot suppliant qu'on ne la ramène pas à la vie, cet homme, son mari, l'avait alors sauvée.

Depuis, l'état de sa femme s'étant considérablement dégradé,  elle n'avait pas cessé durant ces 11 années de lui reprocher de l'avoir maintenue en vie, et un serment les unissait pour qu'il ne tente pas de la sauver à nouveau.

Le soir du 12/04/2006, le mari vient, comme chaque soir, voir sa femme et, la trouvant dans un état comateux, il attend 4h avant de prévenir les secours.

 

La justice lui reproche d'avoir laissé mourir son épouse ce soir-là, et il va être jugé pour non assistance à personne en danger…

 

 

à la question posée par la Présidente du Tribunal de Créteil, au procès d'hier 26/9 :

"aviez-vous fait la promesse à votre épouse de ne pas intervenir si elle tentait à nouveau de mettre fin à ses jours?",

l'homme de 71ans répond que "c'était un engagement formel", et explique que le suicide de sa femme "n'était pas une idée, c'était une décision".

Il reconnaît avoir attendu 4 heures "pour être sûr qu'il n'y ait pas de possibilité de la ramener à la vie", et ainsi respecter leur serment.

 

La demi-soeur de la défunte, qui s'était constituée partie civile, était absente hier du Tribunal, et elle réclame 1 euro de dommages et intérêts…

Le Procureur de la République a requis une peine de principe contre cet homme de 71 ans.

Le jugement, mis en délibéré, sera rendu le 24 octobre.

Cet acte de jugement pour non-assistance à personne en danger est, en théorie, puni par la loi de 5 ans de prison et de 75 000 euros d'amende.

 

(source: Le Parisien S27/9/2008)

 

 

La question que je me pose est :

empêcher le suicide de quelqu'un qui l'a décidé : est-ce possible ?