Énormément d’Européens (et bien d’autres, sans doute des Africains, Asiatiques, Indiens des deux Amériques) sont de très lointains arrière-arrière…arrière-arrière-cousins de l’empereur Charlemagne, mais les descendants directs sont rarissimes (un seul en France, de la famille d’Andlau). En revanche, un Écossais, né de parents et grands-parents et aïeul·e·s européen·ne·s très « grand teint » (souchiens « blanc de blanc ») serait le descendant d’une des premières femmes ayant peuplé le continent africain, voici près de… 200 millénaires !
Le professeur d’université en retraite Ian Kinnaird, de Halkirk (Caithness, Écosse), pur descendant du clan des Kinnaird de Gowrie (reconnu par Guillaume le Lion en 1170), est porteur – tout comme sa sœur, Jean, et sa nièce – du gène L1B1, ce qui le lit à l’une des plus anciennes ancêtres africaines connues au monde.
Elle fut découverte au Sénégal, sa dépouille étant âgée de plus de 190 000 années…
Il est présumé que Jean et Ian Kinnaird seraient des descendants plus directs encore d’une ou d’un esclave africain·e ayant débarqué à Liverpool du temps du « commerce de l’ébène ».
La fille de Jean devrait perpétuer cette lignée…
Cette découverte est due à un test de DNA ayant coûté 200 livres sterling…
Comme la plupart des Écossais (et de nombreux Normands et Bretons), les Kinnaird ont aussi des ascendants vikings (les Pictes et les Bretons des origines étant plutôt petits, trapus, et bruns… très rarement blonds ou roux).
Ce serait grâce à leur mère, Winnie, originaire de Liverpool, port d’arrivée de nombreux esclaves, que les Kinnaird devraient ce gène. Typiquement Britannique, Winnie Kinnaird représenterait encore sans doute la « bru idéale » pour la plupart des parents identitaires les plus fiers de leurs ancêtres.
Ce surprenant élément évoque bien sûr le fameux test hongrois permettant d’obtenir un certificat attestant qu’on est un national « pur jus », sans la moindre trace de parentèle juive. C’est ce qui a valu à un député d’extrême-droite hongrois, particulièrement virulent dans ses diatribes, de se découvrir des origines juives.
Récemment, fin juin 2012, les squelettes de deux hommes ayant sans doute décédé voici environ sept millénaires ont été découverts dans la région celte de la Cantabrie (le Finistère espagnol actuel), a Brana-Arintero. Ils partageaient des gènes à présent communs à la plupart des Britanniques. Sa tribu ou clan a essaimé un peu partout en Europe, jusqu’à la Lituanie.
Nombre de Wasp (white, anglo-saxon, protestants) d’Amérique du Nord, dont sans doute de nombreux membres du Ku-Klux-Klan, sont sans doute des descendants d’esclaves ayant engendré des passagers de la fameuse Mayflower.
Seulement 32 % des Britanniques descendent des Petrani, plus de 12 % sont des descendants des peuples germaniques, un peu plus de 7 % ont de lointaines origines irlandaises. Les habitants des Cornouailles et du Pays de Galle sont les plus « purs » descendants des premiers habitants des Îles Britanniques, lors de l’âge glaciaire, voici dix millénaires.
Comme les Écossais étaient tous des binationaux français du temps de la guerre de Cent ans, il est à peu près certain que beaucoup de Françaises et Français ont des origines écossaises… mais sans doute et même assurément aussi, africaines, comme tout un chacun en Europe. Mais cette récente découverte l’établit encore plus formellement.