Une fois de plus, à Bourg-la-Reine, nous avons une exposition qui nous permet de faire un come-back sur l’un des corps professionnel probablement le plus ancien avec les ribaudes : celui des sapeurs-pompiers qui bien entendu ne s’est pas toujours appelé ainsi.

 

Sous l’empire, Napoléon 1er échappe de peu lors d’un bal à un incendie au cours duquel une douzaine de ses proches périssent. Désireux de consolider et de professionnaliser ce « service », Napoléon 1er confie la lutte contre le feu aux militaires. Ainsi naquit le 18 septembre 1811 par arrêté impérial le bataillon des sapeurs-pompiers de Paris.

Mais avant qu’en était-il ? Le feu, celui qui réchauffe, celui qui cuit, celui qui brûle nos forêts ou nos maisons, celui qui est offert en offrande à certains dieux, comment était-il géré par nos ancêtres ?

Pas fou et ne manquant pas d’intelligence, l’homme préhistorique a vite compris qu’il devait de protéger du feu et lutter contre celui-ci.

Après eux, les hébreux et les grecs, utilisèrent des veilleurs de nuit qui effectuaient des rondes. A Rome, des édiles assistés d’esclaves se chargeaient de ce service.

L’empereur Auguste lui forme une légion de deux mille vigiles supervisée par un préfet et subdivisée en sept cohortes.

Le plus ancien incendie fut celui qui ravagea Lutèce en 52 avant JC.

Un peu d’histoire :

•    En 803, Charlemagne, souverain moderne pour son époque, crée un service de veilleurs de nuit qui sonne la cloche en cas d’incendie. Le feu sera éteint à l’aide de baquets remplis d’eau.

•    En 1254, Louis IX crée à Paris, le « Guet des Métiers » : ouvriers du bâtiment et bateliers doivent collaborer à la lutte contre le feu.

•    1524 François 1er réglemente par ordonnance les devoirs des quaterniers

•    1670 Ouvriers du bâtiment, ribaudes doivent se rendre immédiatement sur les lieux de l’incendie pour éteindre le feu pour participer à la chaîne sous la surveillance des archers de la prévôté, les moines étant à l’époque les véritables « pompiers ».

•    1716 : Création du premier Corps, constitué de 32 Gardes Pompes

•    1790 : Obligation est faite aux municipalités de s’équiper en matériel incendie.

D’autres arrêtés seront pris au fil du temps modifiant et renforçant les devoirs de ce corps de métier qui est appelé pour aussi bien des choses bénignes que beaucoup plus graves. Un exemple amusant : Les sapeurs-pompiers de Paris furent appelés pour sauver un oiseau dont les pattes s’étaient englués dans le goudron.

Autre souvenir tragico-comique : Un jour, les pompiers interviennent pour un gars qui s’était pendu au bout des brancards d’une charrette à cheval. Dans le hangar, la femme et la fille du gars sont en train de plumer chacune un poulet. Un pompier demande une élastique. « T’as une lastique la mère ? »—« Non, j’en ont point besoin ». La mère et la fille continuent à plumer la volaille. Les pompiers ressuscitent le gars et demandent où le mettre. Ils se dirigent vers la chambre. « Ah dame point, il nous a assez embêtées comme ça ». Et la mère et la fille continuent à plumer leur poulet… Les pompiers sont rentrés hilares chez eux. Quinze jours après, le gars se pendait à nouveau. L’histoire ne dit pas si la femme et la fille lui ont fait une belle oraison funèbre.

N’oublions pas leur intervention sur les routes où ils viennent au secours de quelques imprudents conducteurs, notamment le vendredi soir.

2011 fût l’année du bicentenaire de ce corps de métier qui fait rêver tous les petits garçons en culotte courte qui suscitaient jusqu’à une époque pas si lointaine encore le respect de tous.

Ce corps très spécialisé est ouvert aux femmes depuis plusieurs années.

Pour leur rendre hommage, je conclurais mon article par le magnifique poème ci-dessous écrit par VEDRINE Solène, que je vous invite à lire sur le site site : http://lessoldatsdufeu.oldiblog.com