Ils méritent un pénalty… en un carton rouge définitif.

 

    Ce soir, aura lieu la finale de l’Euro2012 entre Espagne et Italie. Fasse le ciel que le spectacle vaille le plaisir de le regarder. Ce qui ne fut pas le cas des prestations de l’équipe de France exilée en terre ukrainienne.

    Le léger rebond de popularité regagnée depuis le désastre d’Afrique du Sud  s’est évanoui lorsque le premier but a été marqué. Je marque donc j’insulte. Quelle classe sportive ! Quel bonheur national ! Quelle intelligence tout court !

    A l’origine, un gamin sorti des barres des quartiers de Marseille, qui passe par un centre de « formation ». Les formateurs de ces centres, sans doute capables de reconnaître un futur bon joueur, choisissent de ne former que des pieds. Le reste n’a aucune importance. Normal, puisque seuls les pieds rapporteront.

    Délesté de toute connaissance scolaire, citoyenne ou civique, ils franchissent le Smic à la vitesse 500, en gagnant jusqu’à 200 000 euros par… semaine. On pourrait croire, avec E. Lévy, que c’est le symbole d’une intégration ratée. Mais il en est qui n’ont pas eu à s’intégrer et qui pourtant se conduisent de la même manière.

    A ces tarifs-là, un seul dieu, le fric. Et ce n’est pas une prime de 140 000 euros pour 3 semaines qui va les faire rêver ou bien se tenir.

     De la Marseillaise, ils n’en ont rien à faire. Seul compte l’hymne de la coupe d’Europe qu’ils écoutent avec beaucoup d’intérêt. L’honneur de porter le maillot de l’équipe de France, ils ne connaissent pas. Les maillots exhibant leurs sponsors ont une valeur d’importance.

    Les apôtres capitalistes du ballon rond prônent un foot sans frontières et encore moins d’exemplarité citoyenne.

    Les plus fortunés de notre pays ont suivi un parcours qui les a menés aux rémunérations excessivement élevées tandis que les « pourris » du foot sont arrivés au sommet après un sprint victorieux.

    Qui peut croire que les fortunes de ces gladiateurs, vulgaires esclaves modernes, ne leur tournent pas la tête, et vont de pair avec une totale absence d’élégance, de reconnaissance et un minimum d’intelligence sociale?

    Lorsque F. Hollande a annoncé la taxation à 75% des gains au-delà du million d’euros annuels, des voix se sont élevées pour prédire la fuite des pieds des footeux vers des eldorados à l’étranger et la ruine de l’équipe de France. Sans cette taxe, elle est déjà ruinée. Et le sous-chef d’orchestre de s’en dégager. Hors-jeu pour tous !

    Heureusement il reste des gogos supporters.