Un canular blasphématoire aux conséquences désastreuses

La religion engendre bien des malheurs, même si fondamentalement elle est sensée donner une hygiène de vie irréprochable. Paradoxalement, agir dans la plus pieuse des voies, alienne le bon sens et nous fait œuvrer de façon cruelle et irraisonnée. Les plus religieux sont généralement les moins tolérants, les moins à même, de comprendre qu’il puisse exister d’autres obédiences et rejettent en masse, tout ce qui ne rentre pas dans leurs cadres. Parmi cela, la maladie mentale ou tout autre type d’altération pouvant prêter à des attitudes jugées étranges. La ferveur religieuse est elle même une maladie, elle transforme des personnes pleines de discernement en de dangereux fanatiques dont l’esprit n’est pas plus ouvert qu’une porte verrouillée.

 

 

Au Pakistan, il y a peu, une jeune fille a été accusée d’avoir commis un sacrilège, celui d’avoir brûlé des pages du livre saint, le Coran. Rimsha, petite fille pauvre du quartier Mahrabad dans la périphérie d’Islamabad, dont l’âge n’est pas authentifié, c’est cela la vie des indigents, les papiers admisnitratifs ne sont pas toujours faits, a été arrêtée le 16 aout pour ce crime incommensurable. Le fait divers aurait pu passer inaperçu s’il n’avait pas mis en émoi la diplomatie française et américaine qui somment, dès lors, le président pakistanais, M.Zardarin, d’agir sur ce dossier en libérant la petite fille.

 

 

Elle a été dénoncée par un croyant qui passait par là. Choqué par la scène où les pages du Noorami Qaida, introduction au Coran destinée aux plus jeunes, disparaissaient dans les flammes, il s’est précipité en informer les forces de l’ordre qui l’on mise en garde à vue. Elle est depuis, en train de croupir dans un geole humide et malsaine, dans des conditions sanitaires à la limite du tolérable. Mais voilà, depuis que l’incident est devenu une affaire d’état, nous assistons à un vrai dialogue de sourds entre les diffamateurs et les défenseurs de Rimsha.

 

 

Premièrement sur son âge, ceux qui s’évertuent à la protéger, disent qu’elle n’a qu’entre 11 et 12 ans, tandis que les autres, l’imam de la mosquée en tête, prétendent qu’elle a 16 ans et parfaitement en âge d’être présentée devant un tribunal pour recevoir sa sentence. Une condamnation qui sera terrible allant, comme le veut la coutume, de la prison à perpétuité à la peine de mort. Les intentions diffèrent également, les associations de défense des minorités pakistanaises, de défense des femmes, rejoint par Amnestie Internationale, affirment qu’elle serait trisomique et donc pas au fait de tous ses gestes. Ce serait inconsciement qu’elle aurait brûlé les pages. Un livre reste un livre, aussi saint soit-il. Les détracteurs nient, ils assument qu’elle serait juste analphabète, n’aurait pas de problèmes mentaux et aurait le mis le feu délibèrement.

 

 

Là où le bat blesse le plus, c’est sur sa religion, en effet, la fillette est une chrétienne. Autant dire, une tare indécrotable vous classant directement comme une personna non grata. Les chrétiens, qui représentent 3% des citoyens, sont peu admis dans la société pakistanaise et sont parqués dans des zones généralement pauvres. Rimsha est l’arbre qui cache la fôret, elle est un cas parmi tant d’autre. Mahrabad, où vivent près de 800 chrétiens, est à l’image de l’ambiance qui règne dans le pays vis à vis des non-musulmans. Même si au début, une forme d’entente cordiale semblait avoir lieu, on pouvait voir les musulmans aidant les chrétiens à construire une église clandestine, mais très vite les choses se sont envenimées. Des bruits assourdissants et des animations auraient eu lieu au même moment que la prière, occasionant beaucoup de désagrément pour les musulmans.

 

 

Peu après l’arrestation, pour éviter que la situation s’embrase, les chrétiens des environs ont été invités à fuir, plier bagages pour éviter que l’on s’en prenne à leur personne et à leurs biens. Car sitôt des manifestations se sont tenues dans les rues pour que Rimsha soit punie conformément à son « méfait ». La communauté internationale se veut très dure vis à vis du gouvernement pakistanais. 

 

 

Elle le trouve trop tiède, pas assez enclin, à vouloir modifier, voire surpprimer la loi archaique sur le blasphème, existant depuis la dictature de Zia Ul Haq, en 1986. Les courageux qui se sont élevés contre, ont eu du plomb dans l’aile, à l’image des modernistes gouverneur du Penjab et du Ministre des Minorités qui ont été assassinés par des mystiques réactionnaires. Il y a nécessite d’abroger ce texte sorti d’une époque révolue, mais les hommes politiques ont peur. Ils n’ont pas l’audace d’agir de peur que les retombées soient pires encore. L’hypothèse de plonger le pays dans un bain de sang n’est pas à exclure. Une fois de plus, l’argent va avoir une importance pour que les choses évoluent. Effectivement, les Etats-Unis et l’Union Européenne ont menacé d’asphyxier le pays et le privant de subvention. Il y a plus fort que la religion : l’argent. 

 

A moins que cela soit un canular monté de toute pièce par un chercheur de noises qui a voulu jeter de l’huile sur le feu ? Un imam qui a intentionnellement menti pour monter en aiguille cette affaire afin d’attiser la haine ? 

2 réflexions sur « Un canular blasphématoire aux conséquences désastreuses »

  1. [b]Avec les Pussy_Riot d’après les islamistes il eut fallut les châtier avec une lapidation jusqu’à la mort?[/b]

  2. La situation mondiale est tendue, on s’attend presque à une troisième guerre mondiale… En attendant pour réagir à ces montées de violence, venez rédiger votre vérité sur le nouveau média de LIBRE expression: maveirtesur.com

    A bientôt

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