Quand un problème se pose, la facilité pousse à trouver un coupable tout désigné. On ne cherche pas à creuser l’affaire, on prend celui qui en apparence remplit les conditions et on lui attribue tous les malheurs du monde. L’Histoire en a son lot, à la Révolution, c’était les royalistes, au début du XXème siècle, c’était les juifs, durant la Guerre Froide, les communistes ou les capitalistes, cela dépendait du camp où vous étiez. Aujourd’hui, ère de l’informatique, des circuits imprimés et de la haute technologie, ce sont les jeux vidéo.

La société est violente, de tout temps, l’agressivité a été une des tares indissociables de l’Homme. Les guerres, sans cesse plus meurtrières, en sont les preuves flagrantes. Des crimes sordides à la limite de l’entendement humain.

La société de radiologie nord-américaine,  a mis en avant un quelconque lien entre violence et jeux vidéo. Une étude foireuse tentant de prouver que le fait de jouer pourrait rendre bête et méchant.

Elle a réuni un panel de 22 personnes, âgées entre 18 et 29 ans. Les cobayes ont été séparés en 2 groupes, le premier a été soumis à une interdiction complète de jouer durant 2 semaines, le deuxième, devait jouer 10 heures durant une semaine et ne plus toucher la manette la semaine restante.

Ce test était suivi d’une séance d’IRM où les scientifiques ont constaté que le deuxième groupe était sujet à des pertes de mémoire et un manque de concentration, saupoudré de violence. Mais cela ne veut rien car, au contraire, d’autres expériences ont montré l’inverse. Tous ces essais ne sont pas conformes à la réalité, ils ont tendance à isoler les joueurs durant la durée  du séjour. On les cocoone dans un univers baigné de violence, d’images chocs, de mots brutaux, de scènes sauvages, pas de doute qu’ainsi, les sujets répondent de façon excessive.

Mais heureusement, la vie n’est pas tout le temps comme cela, une fois la parenthèse vidéo ludique fermée, les aléas du quotidien atténuent cette férocité. Les jeux vidéo peuvent aussi être vus comme une forme de soupape de sécurité. On défoule ses nerfs sur des personnages de pixels plutôt que sur des êtres de chair et de sang.

Bien sûr, il y a des joueurs qui déraillent, ne voyant plus la limite entre réalité et virtualité, commettent ce qu’ils ont l’habitude de faire à l’écran, sauf que là, une fois la partie finie, on ne peut pas la reprendre. Mais c’est cas défaillants sont minimes sur les millions d’amateurs.

Il faut savoir faire la part des choses, considérer les jeux comme des œuvres purement belliqueuses est réducteur. Les jeux permettent également de rêver, de voyager, de s’émerveiller, de frissonner, de s’épanouir ou encore d’apprendre.

S’il y a de la violence dans la vie de tous les jours, ce n’est pas à cause des jeux mais simplement à cause d’un manque flagrant de savoir vivre. Alors à tous les politiciens et aux décrieurs de ce nouvel art qui n’ont jamais pris un joystick entre les mains, améliorer les cours de morale à l’école. Game Over. Insert Coin…