Un besoin de créer

Comment ?!Vous n’avez pas encore le dernier Iphone oule dernier ordinateur portable hight tech ?Vous ne regardez pas la télévision sur un écran plat avec le son en homecinéma ?! Mais… Comment faîtes vous pour vivre ?

Il y aurait commeun problème… Que l’on n’ait pas toutes ces choses est un fait, mais quecertains ne comprennent pas que nous puissions vivre sans… Hélas les progrèstechnologiques semblent en freiner d’autres. Comment se positionner dans unmonde qui ne cesse de s’informatiser quand tout autour de nous devientvirtuel ? Considérons les effets de cette informatisation frénétique.Prenons l’exemple d’un enfant de quatorze ou quinze ans. Celui-ci, en pleinecrise d’adolescence se trouve en perpétuelle confrontation avec le regard et lejugement des autres. Il passe sa journée à lutter pour la reconnaissance dansun environnement où l’erreur n’est pas permise. Devenir populaire et respectéou mourir seul au fond de la cour. Quand cet enfant arrive chez lui, il n’aplus besoin de lutter de cette façon et, épuisé par le combat de toute unejournée, il se réfugie dans un monde extérieur. Et là, vous ouvrez la porte desa chambre et : « Quoi ? Tu es encore surl’ordinateur ?! » Que ce soit sur Facebook ou plongé dans un jeu virtuel, l’enfant fuit et se jette corps et âme dansl’informatique. « Oui mais Facebookc’est super parce que ça me permet de rester en contact avec mes amis »Erreur ! Que se passe-t-il sur Facebook ?Si vous observez de plus près, ça critique, ça « balance », tant etsi bien que nos enfants deviennent influencés par des mots virtuels. Puis ilsregardent la télé et sont assaillis par toutes les pubs qui les accablent :« Vous êtes trop grosse ! Êtes-vous sûr d’être accepté si vous neportez pas cette marque ? Comment ? Vous n’avez pas encore cejeu ? Ni cet ordinateur ? ». Alors ils enfoncent leurs écouteursdans les oreilles et se contentent de s’abimer les tympans et les neurones.Comment réagir face à une telle situation ? Que l’on soit parent oùl’enfant en question, il est nécessaire de prendre parti.

 

Nous avons pu voir dans l’article précédent, l’importance de l’Imagination dans le sens où elle forge l’être. Or, l’informatique les canalise et fait disparaître, en partie, cette capacité d’inventer, de créer. L’informatique leur propose un monde défini avec ses règles et son fonctionnement et ils y avancent tous dans le même sens. Peut-on parler « d’évolution » dans ce monde ? A moins d’être un Pokémon ou un roll-player, il n’y a pas d’évolution dans le virtuel sinon factices. Bien sûr, on ne peut  nier l’utilité et les avantages de l’informatique : apprentissage à distance, découverte d’ailleurs, communication etc. L’internet peut favoriser le savoir, l’informatique peut aider à se trouver. Mais il prive d’un savoir qui est fondamental, la création manuelle. Le pouvoir de créer avec ses propres mains, la capacité de donner forme et vie, le plaisir du travail de la nature qui est pourtant à l’origine de toutes choses n’est-ce pas ? L’homme n’a-t-il pas donné naissance à sa conscience lorsqu’il s’est mis à travailler les matériaux pour en faire ses propres outils ? N’est-ce pas d’un travail manuel que naît tout savoir ? Que ce soit par l’écriture pour transmettre des enseignements, la peinture pour donner les premières images, le dessin pour schématiser quelques travaux, la sculpture pour commencer à construire et que sais-je encore, la création est essentielle. Nous priver de ce pouvoir c’est nous lier pieds et mains afin de nous empêcher d’avancer et nous bander les yeux pour ne pas que l’on s’en rende compte. Alors encourager vos enfants à se libérer et à utiliser leurs mains. Faîtes leur réaliser quel pouvoir est le leur.

Si jamais il y a des réticences, notamment auprès des femmes, il y aurait une anecdote qui pourrait les expliquer. En effet, ce besoin de créer nous l’avons tous. Et chez les femmes, il peut se développer d’une autre manière. Vous l’aurez deviné, il s’agit de la création de la vie. Une femme enceinte est en train de créer en permanence. Une femme a sans cesse consciente de cette capacité inouïe de créer la vie, alors sans doute s’en inquiète-elle moins. Selon cette théorie, il paraîtrait que la majeure partie des peintres, des écrivains et des sculpteurs, des artistes en général, serait des hommes. Est-ce pour cela que ces termes sont plutôt masculins même si nous essayons de créer leur féminin? Théorie fondée ou manière de légaliser l’ancienne inaccessibilité pour les femmes à l’art (comme le théâtre) ? Quoiqu’il en soit et quelque soit sa forme, le besoin de créer est réel et omniprésent. Ouvrez les portes de l’esprit de votre enfant, de vos proches et de tous ceux que vous connaissez. Offrez-leur le moyen de se rendre compte de leur potentiel de créativité. Déliez-leur les poignets du fer de l’informatique et découvrez leurs yeux du voile des médias. Offrez-leur le plus beau présent qui soit : le pouvoir de créer et la désillusion. Il n’y a pas meilleur point de départ que celui de s’extirper de l’illusion, du faux, du virtuel. Un regard désillusionné semble triste alors qu’il est comparable à celui d’un enfant. L’être arrive dans un monde qu’il découvre autrement pour la première fois. Il a tout le loisir de le façonner à sa manière et d’en donner les contours souhaités.

Ce besoin est si grand et si ancré en nous que certains philosophes et psychologue ne s’inquiètent plus. Le joug de l’informatique ne fait que compresser nos capacités avant l’explosion dû à une nécessité croissante de créer. Plus l’informatique enferme, plus elle ferait croître le besoin de créer. Ils s’appuient sur des études prouvant que le nombre d’artistes augmentent et que les arts développés ne consistent plus à faire une copie de la réalité mais exploitent en profondeur  le domaine de l’abstrait et des émotions. En un mot : l’expression. L’expression de notre intériorité, de notre Imagination, le cri de notre âme, le hurlement de nos sens.

L’Homme a besoin de créer pour vivre. Ceci semble si évident et naïf dit comme cela n’est-ce pas ? Et pourtant… Regardez par vous-même : Où êtes-vous ? Depuis combien de temps n’avez-vous pas écrit à la main ? Si vous deviez vous laisser aller en peinture, à quoi votre toile ressemblerait-elle ? …

 

Cessat Aurélie

 

Théorie de l’augmentation du nombre d’artiste dû à un besoin de créer pressant : Conférence par un psychologue au Lycée Sud Médoc au Taillan Médoc

Théorie de la majorité masculine chez les artistes : M. Cazeaux ancien professeur de philosophie

Bienfait de la désillusion ; Le guerrier Pacifique, Dan Millman

 

3 réflexions sur « Un besoin de créer »

  1. Bonjour, création ?
    Le terme créer est à manipuler avec précaution (à l’origine ce sont les publicitaires qui l’ont promu inconsidérément (ces gens là ne se privent pas de détournements qu’ils sont les seuls à considérer humoristiques, subtils, géniaux …)
    Ce vocable appartient aux divinités de toutes sortes mais en ce qui concerne l’homme?
    Construire, bâtir, œuvrer, découvrir, élaborer, porter, faire, fabriquer … etc … nous avons tout le vocabulaire nécessaire.

  2. c’est un pouvoir de construire, bâtir, oeuvrer, découvrir, laborer, porter, faire, fabriquer, alors pourquoi pas le résumer en un seul mot aussi fort que tous à la fois? Création. L’homme crée bien sûr. Quand il arrive de ses mains à donner forme à partir de quasiment rien, il y a création Il me semble.

  3. Tout à fait d’accord,le besoin de créer appartient aux hommes,il est fondamentale!

    Bon article créatif!

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