Jean Grelaud, l'un des trois derniers poilus de la Première guerre mondiale et le dernier poilu parisien, est décédé le 25 février à l'âge de 108 ans.

A sa demande, sa mort a été tenue secrète pendant plusieurs jours par sa famille car Jean Grelaud avait toujours été réticent à s'exprimer sur ce terrible conflit.

Il reste désormais deux poilus survivants de la Grande Guerre : le doyen Louis de Cazenave, 109 ans, et Lazare Ponticelli, également 109 ans, son cadet de quelques semaines.

Jean Grelaud, chevalier de la Légion d'Honneur, était né le 26 octobre 1898. Mobilisé dans l'infanterie en 1917 comme soldat de 1ère classe, il avait fait partie du 31ème puis du 131ème régiment d'infanterie et avait combattu dans l'Aisne.

Fait prisonnier lors de la seconde bataille de la Marne, il s'était évadé en Belgique. Il avait également participé à la Seconde Guerre mondiale.

Jean Grelaud était l'un des trois derniers survivants des quelque 8,5 millions de soldats mobilisés sous l'uniforme français durant les 54 mois de la première guerre mondiale (août 1914 – 11 novembre 1918). Près d'1,4 million furent tués sur les champs de bataille de la Marne, de la Champagne, de l'Argonne ou de Verdun.

Leurs noms sont inscrits sur les monuments aux morts des 36.000 communes françaises de métropole et d'outre-mer et sur d'autres monuments notamment dans les pays d'Afrique de l'ex-Empire français.

Le dernier poilu à disparaître aura des "obsèques solennelles de portée nationale", selon une décision prise en 2005 par Jacques Chirac.