Il parait que le journal de 13h, animé par notre Jean Pierre Pernaut national, serait un des plus regardés en Europe. Il est par ailleurs un des piliers de TF1 et depuis le 22 février 1988 (si, si !) le présentateur n’a pas été remplacé.

L’on tire souvent à boulet rouge sur TF1, et il faut bien dire qu’ils se complaisent bien dans leur rôle de victime friande de scandales, polémiques et indigence intellectuelle. Le buzz est d’ailleurs énorme en ce moment autour de l’émission « Qui veut épouser mon fils » qui semble réunir les 3 aspects audimats à la fois !

Mais en dehors de cette sauce audimatoburlesque assez manifeste sur cette chaine mais n’épargnant pas les autres canaux audiovisuels, le journal de 13h présente des caractéristiques assez étonnantes :

–         – Le présentateur met un point d’honneur à ne pas utiliser de prompteur (il doit bien faire sourire une Claire Chazal si assurée qui préfère se laisser aller à cette mode)

–         –Les reportages sont…euh…disons…particuliers. En effet, la culture du Topinambour à poil jaune ou la fabrique de dés à coudre sculptés à la main durant 6 mois (J’abuse un peu, quoique…) sont souvent l’axe du journal.

–         –L’on a l’impression que le monde tourne autour de la France (enfin des français) et de ses régions.

Mais ça marche ! Alors quid de cette logique audimatesque à grand renfort de culture mondiale, de catastrophes, et de people dont les frasques n’intéressent que des ados en mal de potins ?  

Et bien, il faut peut-être y voir quelques lettres de noblesse à ce fameux journal.

D’une, il fait exactement le contraire des autres, il nous montre souvent 95% de choses positives pour 5% de malheurs. Et à bien y réfléchir, le monde réel est certainement dans ce schéma là. Vous vous verriez vivre vous avec une personne qui vous sape votre moral dès le petit déjeuner avec son esprit noir à 95% ? Moi pas.

Et de deux, il axe ses sujets bien souvent sur les hommes et non sur les événements. Et ça, les autres journaux en ont certainement à apprendre sur la technique Pernaut.

Bref, on peut ne pas être fana de cet indéracinable 13h, mais au moins après, on se sent bien mieux qu’après avoir regardé ses concurrents.

L’on se rappelle par exemple qu’il y a des petits villages où l’on ne trouve pas de distributeur de billets, ni de commerce ouvert le lundi.Mais qui sait, leurs habitants ont peut-être un autre rapport avec le temps, ce temps précieux qu’il convient de savourer sans obligatoirement lui forcer la main…