En juillet 2009, au grand bonheur des consommateurs et des restaurateurs, la TVA passait de 19,6 % à 5,5 % dans la restauration. Cette décision permettait de faire face à la crise et avait deux buts précis : baisser les prix et augmenter les salaires des employés ou embaucher. Les restaurateurs devaient choisir de quelle façon la baisse de la taxe à valeur ajoutée se ferait ressentir par les consommateurs dans leur restaurant.

Certains, comme Flunch, font encore aujourd’hui de la publicité à la radio car ils embauchent suite à cette baisse de TVA. D’autres, ont très peu baissé les prix, pas augmenté les salaires et pas non plus embauché.

Pari non tenu…et aujourd’hui la Commission des Finances du Sénat veut revenir en arrière.

LES FAITS :

 La commission des Finances du Sénat à voté le 23 novembre, à l’unanimité, un amendement concernant cette baisse de TVA. En voici les grands traits :

"Dans le contexte budgetaire tendu que notre pays connaît et face au risque de creusement de notre déficit public, cette baisse de la TVA pour les restaurateurs décidée en juillet ne nous semble pas justifiée, d’autant plus que les consommateurs n’ont pas vu les résultats probants sur les prix pratiqués par les restaurateurs".

En effet, les chiffres de l’INSEE confirment : 3 % de diminution des additions était prévu entre juillet et octobre 2009, seul 1,46 % ont été ressentis.

Le président de la Commission de Finance du Sénat, bien que surpris par le vote de la commission, n’est pas dupe. Il pense que ce vote est juste une façon de délivrer un message aux restaurateurs et leur rappeller de respecter leurs engagements parce que, même s’il y a eu une majorité pour passer du taux de 19,6 % au taux de 5,5 %, il n’y en aura sûrement pas dans le cas inverse.

Aujourd’hui, certains syndicat de la restauration dénoncent cette décision car elle risque de remettre en cause les négociations en cours pour augmenter les salaires…

Bref, rien est sûr, mais le prochain chapitre de cette saga risque d’être fort intéressant…