Les turcs se sont tournés vers les médias sociaux pour montrer leur soutien aux manifestants mais aussi pour combler les vides laissés par les stations de télévision au cours des derniers jours marqués par les manifestations anti-gouvernementales.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a pris piètre opinion de ce développement. « Il y a maintenant une menace qui est appelée Twitter », a-t-il avoué. « Les meilleurs exemples de mensonges peuvent être trouvées là bas. Pour moi, les médias sociaux constituent la pire menace pour la société ».
Les grands réseaux de télévision, qui couvrent normalement tous les grands événements presque instantanément, ont été plutôt silencieux sur les manifestations, incitant l’audience à chercher des alternatives.
Des messages de soutien et des images saisissantes de manifestants, comme c’est le cas d’une jeune femme avec des slogans écrits sur son torse nu, ont été largement diffusés sur Facebook.
Ce n’est pas seulement les manifestants qui ont utilisé les médias sociaux.
Apparemment, les citoyens ordinaires ont également utilisé ces plates-formes pour exprimer leurs opinions sur les manifestations.
La Turquie possède l’une des populations les plus dynamiques du monde dans les médias sociaux, avec une augmentation de 300% des utilisateurs au cours des dernières années.
Un éditorialiste et figure de la télévision de premier plan a dit aux médias locaux que beaucoup de gens « répandent la haine et les mensonges dans les médias sociaux, mais il y a aussi beaucoup de citoyens ordinaires qui expriment leurs sentiments et points de vue à travers ce moyens. Les médias sociaux sont la voix du pluralisme. Si nous acceptons la modernité et la démocratie, nous devons accepter les médias sociaux ».
« Nous devons considérer les médias sociaux comme une voie que nous devons aborder d’une réflexion de sociologue pour savoir quelle est la cause de l’inconfort et du malaise dans la société », a ajouté l’éditorialiste.
Ce témoignage des événements pourrait en effet être en raison de la vitesse avec laquelle les protestations ont éclaté ainsi que leur ampleur inattendue. De larges sections de la population et les médias rapportent qu’il y a des manifestations et des affrontements à petite échelle entre les forces de sécurité et les manifestants, sans donner plus de détails.
Cependant, d’autres raison plus probables pour ce manque de couverture télévisée seraient la propriété des médias, leurs allégeances politiques et leurs relations avec le gouvernement.
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