Turquie : affrontement avec la police malgré les excuses du vice-premier ministre

Les manifestants turcs se sont affrontés avec la police pendant la nuit dernière bien que le vice-premier ministre se soit excusé pour la violence, visant à mettre un terme à une vague sans précédent de protestation contre Recep Tayyip Erdogan.

Le vice-premier ministre Bulent Arinc devrait rencontrer aujourd’hui les organisateurs de la première manifestation contre la construction et la réhabilitation d’une ancien caserne datant de l’époque ottomane dans la place Taksim d’Istanbul, mais il refuse de parler à des groupes non-identifiés qu’il accuse d’avoir profité de la situation pour fomenter la violence.

Le quartier de Taksim, maintenant concentré sur les protestations générales contre ce que beaucoup considèrent comme un style gouvernemental de plus en plus autoritaire de la part de M. Erdogan, abrite des milliers qui sont restés dans un camp malgré la pluie. Dans une rue près de la place, quelques escarmouches avec la police ont utilisé des gaz lacrymogènes.

Hier, Arinc a présenté ses excuses pour la « violence excessive » par la police contre la première manifestation dans un effort pour désamorcer l’agitation, les commentaires des manifestants qui contrastait fortement avec un défi de licenciement d’Erdogan…

Le premier ministre turc, qui a remporté trois élections générales successives et bénéficie d’une large majorité parlementaire, a quitté son pays lundi dernier pour entamer une visite en Afrique du Nord.

Le vice-président américain Joe Biden, reflétant la préoccupation quant à la stabilité de son allié au Moyen-Orient, a exhorté le gouvernement turc à respecter les droits des opposants politiques.

Les États-Unis sont allés jusqu’à dire que la Turquie d’Erdogan est l’exemple d’une démocratie islamique qui pourrait être imité dans tout le Moyen-Orient, mais les opposants internes soutiennent que tous les progrès économiques sous Erdogan et la réforme démocratique qu’il a apporté, ont récemment pris un tour plus autoritaire.

Ils l’accusent également de poursuivre un agenda « islamiste » en assouplissant les restrictions sur le port du voile dans les institutions publiques, en limitant la vente d’alcool et en promouvant des projets religieux plus larges. Pourtant, Erdogan nie toute ambition de saper la constitution laïque du pays.

Selon des témoins, les affrontements se propagèrent pendant la nuit dernière dans la province orientale de Tunceli où la police a encore utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau contre des centaines de manifestants qui ont érigé des barricades et ont contré avec des jets des pierre.

La police est ainsi intervenue d’une manière similaire à l’encontre des manifestants dans la capitale Ankara.

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