TUNIS (AFP) – Deux salafistes tunisiens ont été condamnés à mort et huit à la perpétuité pour appartenance à une organisation terroriste et implication dans des affrontements avec les forces de sécurité ayant fait au moins 14 morts près de Tunis entre décembre 2006 et janvier 2007.

Sept autres salafistes ont été condamnés à trente ans de prison par le tribunal de première instance de Tunis, qui les jugeaient pour « adhésion à une organisation terroriste, assassinats, maniement d’armes, troubles et incitation de la population à s’entretuer« .

« Allahou Akbar! Ils ont tué nos hommes les plus forts. Ils nous combattent à cause de notre foi en l’Islam et la charia!« , a lancé Ali Arfaoui, 42 ans, peu avant d’entendre sa condamnation à perpétuité.

« Je n’ai pas peur de la mort, le paradis m’attend!« , a crié ce prévenu évacué samedi de l’audience pour avoir tenu à exhiber des marques de torture subies, selon lui, lors des interrogatoires de police.

D’autres ont insisté pour décrire des traitements « dégradants » dont ils auraient été victimes, niant en bloc les accusations contre eux et affirmant que des aveux leur avaient été « arrachés« .

La cour a écarté les accusations de complots et « tentatives d’attaques visant à renverser le régime » figurant dans l’acte d’accusation concernant 29 des 30 prévenus.

Les membres de ce groupe, appelé « Armée d’Assad Ibn Fourat« , ont été jugés pour leur implication dans les accrochages armés qui ont eu lieu entre décembre 2006 et janvier 2007, au sud de Tunis, et qui avaient fait 14 morts, dont un officier et un agent de sécurité, selon un bilan officiel. 

Selon Tunis, le noyau du groupe s’était infiltré en 2006, avec des armes et munitions par la frontière algérienne après avoir séjourné dans les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Branche d’Al-Qaïda au Maghreb. Ses membres s’étaient retranché dans un « camp » à Ain Tbournek, sur les hauteurs de Grombalia (40 km de Tunis).

Ces violences, les plus importantes depuis l’attentat revendiqué par Al-Qaïda contre une synagogue à Djerba – 21 morts le 11 avril 2002 – avait fait craindre une extension des opérations de cette organisation terroriste mais aucune mention n’en a été faite durant le procès.

Quatre meneurs, y compris le chef du groupe, Lassad Sassi, ancien gendarme et vétéran d’Agfhanistan, sont morts dans les affrontements. Parmi eux, figurait un seul étranger, un Mauritanien.

La Banque centrale et une « zone de sécurité » ont été évoquées durant les débats comme cibles possibles, alors qu’au moment des faits les autorités avaient affirmé que des diplomates et ambassades (nldr: Etats-Unis, Grande Bretagne) étaient visés.

Niant tout projet terroriste dans leur pays, plusieurs accusés ont revendiqué leur adhésion à la pensée salafiste et leur désir de combattre en Irak contre la coalition menée par les Etats-Unis.

Treize autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de cinq à vingt de prison après une audience marathon marquée par le retrait des avocats de la défense dans la nuit de samedi à dimanche qui entendaient ainsi protester contre le refus brutal de la Cour de donner la parole au bâtonnier Bechir Essid.

La défense prévoit de faire appel du jugement, qui a dénoncé « un procès inéquitable » entaché de « nombreuses violations et irrégularités« .

La peine de mort est toujours en vigueur en Tunisie, la dernière sentence de ce type ayant été prononcée il y a quatre semaines, mais aucune exécution, principalement par la pendaison, n’aurait eu lieu ces dernières années. (AFP – 30 décembre 2007)

TUNIS (AFP) – Deux salafistes tunisiens ont été condamnés à mort et huit à la perpétuité pour appartenance à une organisation terroriste et implication dans des affrontements avec les forces de sécurité ayant fait au moins 14 morts près de Tunis entre décembre 2006 et janvier 2007.

Sept autres salafistes ont été condamnés à trente ans de prison par le tribunal de première instance de Tunis, qui les jugeaient pour « adhésion à une organisation terroriste, assassinats, maniement d’armes, troubles et incitation de la population à s’entretuer« .

« Allahou Akbar! Ils ont tué nos hommes les plus forts. Ils nous combattent à cause de notre foi en l’Islam et la charia!« , a lancé Ali Arfaoui, 42 ans, peu avant d’entendre sa condamnation à perpétuité.

« Je n’ai pas peur de la mort, le paradis m’attend!« , a crié ce prévenu évacué samedi de l’audience pour avoir tenu à exhiber des marques de torture subies, selon lui, lors des interrogatoires de police.

D’autres ont insisté pour décrire des traitements « dégradants » dont ils auraient été victimes, niant en bloc les accusations contre eux et affirmant que des aveux leur avaient été « arrachés« .

La cour a écarté les accusations de complots et « tentatives d’attaques visant à renverser le régime » figurant dans l’acte d’accusation concernant 29 des 30 prévenus.

Les membres de ce groupe, appelé « Armée d’Assad Ibn Fourat« , ont été jugés pour leur implication dans les accrochages armés qui ont eu lieu entre décembre 2006 et janvier 2007, au sud de Tunis, et qui avaient fait 14 morts, dont un officier et un agent de sécurité, selon un bilan officiel. 

Selon Tunis, le noyau du groupe s’était infiltré en 2006, avec des armes et munitions par la frontière algérienne après avoir séjourné dans les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Branche d’Al-Qaïda au Maghreb. Ses membres s’étaient retranché dans un « camp » à Ain Tbournek, sur les hauteurs de Grombalia (40 km de Tunis).

Ces violences, les plus importantes depuis l’attentat revendiqué par Al-Qaïda contre une synagogue à Djerba – 21 morts le 11 avril 2002 – avait fait craindre une extension des opérations de cette organisation terroriste mais aucune mention n’en a été faite durant le procès.

Quatre meneurs, y compris le chef du groupe, Lassad Sassi, ancien gendarme et vétéran d’Agfhanistan, sont morts dans les affrontements. Parmi eux, figurait un seul étranger, un Mauritanien.

La Banque centrale et une « zone de sécurité » ont été évoquées durant les débats comme cibles possibles, alors qu’au moment des faits les autorités avaient affirmé que des diplomates et ambassades (nldr: Etats-Unis, Grande Bretagne) étaient visés.

Niant tout projet terroriste dans leur pays, plusieurs accusés ont revendiqué leur adhésion à la pensée salafiste et leur désir de combattre en Irak contre la coalition menée par les Etats-Unis.

Treize autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de cinq à vingt de prison après une audience marathon marquée par le retrait des avocats de la défense dans la nuit de samedi à dimanche qui entendaient ainsi protester contre le refus brutal de la Cour de donner la parole au bâtonnier Bechir Essid.

La défense prévoit de faire appel du jugement, qui a dénoncé « un procès inéquitable » entaché de « nombreuses violations et irrégularités« .

La peine de mort est toujours en vigueur en Tunisie, la dernière sentence de ce type ayant été prononcée il y a quatre semaines, mais aucune exécution, principalement par la pendaison, n’aurait eu lieu ces dernières années. (AFP – 30 décembre 2007)

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