Le groupe de salafistes djihadistes neutralisé en janvier dernier par les forces de sécurité en Tunisie projetaient de commettre des attentats contre des « cibles de croisés« , a révélé vendredi sans plus de précisions, l’un de ses membres lors de son interrogatoire devant la cour d’appel de Tunis.
Ali Arfaoui, condamné en première instance à la prison à perpétuité, a nié que le groupe ait tenté de comploter contre la sûreté intérieure de l’Etat, ni de renverser le régime. « Ce n’est pas avec quatre ou six kalachnikovs que l’on peut prétendre s’attaquer à l’appareil sécuritaire d’un Etat, c’est insensé« , a-t-il opiné. Selon l’accusé, les opérations que « l’émir » du groupe, Lassaâd Sassi, se préparait à perpétrer étaient en réaction à « la nouvelle croisade menée contre l’islam et les musulmans« . Il a dénoncé « la guerre déclarée par les Etats-Unis et leurs alliés contre les musulmans sous couvert de lutte contre le terrorisme« .
D’après les autorités, les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne ainsi que des diplomates en poste à Tunis étaient ciblés par les attentats. Cependant aucune référence à de tels objectifs ne figure dans le dossier de l’affaire, selon les avocats de la défense. Plusieurs accusés ont nié appartenir à ce groupe dénommé « soldats d’Assad Ibn Fourat« , du nom d’un chef de guerre arabe.
Devant le président de la cour, Manoubi Hmidane, qui leur a accordé toute la latitude de s’exprimer, ils ont dénoncé les tortures dont ils affirment avoir été victimes, estimant que les accusations retenues contre eux étaient « sans fondement« . « Je me suis trouvé parmi ce groupe parce que j’étais recherché par les services de sécurité, comme plusieurs autres« , a avancé l’un d’eux. A l’issue de l’interrogatoire de la moitié des accusés, le juge a décidé le report du procès au 12 février.
Condamnés en première instance à de lourdes peines, dont deux à la peine capitale et huit à perpétuité, 30 salafistes comparaissaient en état d’arrestation devant la cour. Ils sont impliqués dans des affrontements armés qui ont secoué le pays fin décembre et début janvier, causant la mort de 14 personnes dont un officier, un agent de police et 12 salafistes.
Selon le ministre tunisien de l’Intérieur, Rafik Haj Kacem, le noyau du groupe, composé de six éléments, s’était infiltré avec des armes par la frontière algérienne après avoir séjourné dans le maquis de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Son chef, Lassaâd Sassi, un ancien gendarme qui s’était rendu en Afghanistan, a péri lors des accrochages.
Etaient présentes au procès les premières secrétaires des ambassades des Etats-Unis, Susannah Cooper, et de France, Julie Bedos, au nom de « la présidence locale » française de l’Union européenne, la Slovénie qui en assure actuellement l’exercice n’ayant pas de représentation diplomatique permanente en Tunisie.
Côté ONG, des délégués d’Amnesty International, l’ancien bâtonnier Denys Robillard, de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Martin Pradel, et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Patrick Mutzenberg, ont fait le déplacement à Tunis. (The Associated Press – 08/02/08)
Le groupe de salafistes djihadistes neutralisé en janvier dernier par les forces de sécurité en Tunisie projetaient de commettre des attentats contre des « cibles de croisés« , a révélé vendredi sans plus de précisions, l’un de ses membres lors de son interrogatoire devant la cour d’appel de Tunis.
Ali Arfaoui, condamné en première instance à la prison à perpétuité, a nié que le groupe ait tenté de comploter contre la sûreté intérieure de l’Etat, ni de renverser le régime. « Ce n’est pas avec quatre ou six kalachnikovs que l’on peut prétendre s’attaquer à l’appareil sécuritaire d’un Etat, c’est insensé« , a-t-il opiné. Selon l’accusé, les opérations que « l’émir » du groupe, Lassaâd Sassi, se préparait à perpétrer étaient en réaction à « la nouvelle croisade menée contre l’islam et les musulmans« . Il a dénoncé « la guerre déclarée par les Etats-Unis et leurs alliés contre les musulmans sous couvert de lutte contre le terrorisme« .
D’après les autorités, les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne ainsi que des diplomates en poste à Tunis étaient ciblés par les attentats. Cependant aucune référence à de tels objectifs ne figure dans le dossier de l’affaire, selon les avocats de la défense. Plusieurs accusés ont nié appartenir à ce groupe dénommé « soldats d’Assad Ibn Fourat« , du nom d’un chef de guerre arabe.
Devant le président de la cour, Manoubi Hmidane, qui leur a accordé toute la latitude de s’exprimer, ils ont dénoncé les tortures dont ils affirment avoir été victimes, estimant que les accusations retenues contre eux étaient « sans fondement« . « Je me suis trouvé parmi ce groupe parce que j’étais recherché par les services de sécurité, comme plusieurs autres« , a avancé l’un d’eux. A l’issue de l’interrogatoire de la moitié des accusés, le juge a décidé le report du procès au 12 février.
Condamnés en première instance à de lourdes peines, dont deux à la peine capitale et huit à perpétuité, 30 salafistes comparaissaient en état d’arrestation devant la cour. Ils sont impliqués dans des affrontements armés qui ont secoué le pays fin décembre et début janvier, causant la mort de 14 personnes dont un officier, un agent de police et 12 salafistes.
Selon le ministre tunisien de l’Intérieur, Rafik Haj Kacem, le noyau du groupe, composé de six éléments, s’était infiltré avec des armes par la frontière algérienne après avoir séjourné dans le maquis de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Son chef, Lassaâd Sassi, un ancien gendarme qui s’était rendu en Afghanistan, a péri lors des accrochages.
Etaient présentes au procès les premières secrétaires des ambassades des Etats-Unis, Susannah Cooper, et de France, Julie Bedos, au nom de « la présidence locale » française de l’Union européenne, la Slovénie qui en assure actuellement l’exercice n’ayant pas de représentation diplomatique permanente en Tunisie.
Côté ONG, des délégués d’Amnesty International, l’ancien bâtonnier Denys Robillard, de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Martin Pradel, et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Patrick Mutzenberg, ont fait le déplacement à Tunis. (The Associated Press – 08/02/08)
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