Le tanka, – du japonais tanka, littéralement poème court –, est un poème japonais sans rimes, de 31 syllabes sur cinq lignes. Le tanka est une forme de la poésie traditionnelle waka  et est plus vieux que le haïku dont il peut être considéré comme un ancêtre. Il fleurit pendant la période Heaian, – 794 à 1192 -.
Le tanka classique est toujours considéré au Japon comme la forme la plus élevée de l’expression littéraire.
Une pensée pour les tunisiennes et les Tunisiens, – et tout particulièrement pour mes amis de La Goulette, de La Marsa, de Sidi Bou et de Carthage, de Gadfa, de Douz, dans l’oasis de Kebili, dans le Chott el Jerid, de Lorzot, de Gumrassim, de Tataouine… -, à cause des événements sanglants qui se déroulent en Tunisie, au travers de cette suite de tanka…


Tunis… émaux et camées.


Transcription française

de Tûnus, Tûnas ou Tûnis,

« Tunis » , une ville.


Mu’jam al-Bûldan, d’Yaqout

al-Rumi le géographe.


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Du nom de Tunis,

ville et capitale, nom

Tunisie – Pays.


Historiens et géographes,

sur le terme, s’accordant.


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Tûnis, Tûniza,

Thûnusuda, Thinissut ,

Thûnisa, Tûnas…


« campement de nuit », « bivouac »

ou « halte », en langue berbère.


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Descendant en pente

douce vers le lac, ensemble

de collines basses –


Ras Tabia, Rabta, Kasbah,

Montfleury et Manoubia.


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Carrefour de routes,

une époque reculée,

naît Tunis, la Ville,


entre sebkhas Ariana

et Sejoumi et lagunes.


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Lointain mais très riche

passé, son cœur historique,

c’est la médina.


Souks, ruelles et mosquées

architecture parfaite..


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Précédant Mihrab,

la coupole en stalactites

et le minaret


de la ville le plus haut,

la mosquée de la kasbah..


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Cafés, magasins,

banques, immeubles

à l’européenne


Sur un plan rectiligne

la ville moderne ordonnée.


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Flâner dans les souks

aux doux parfums d’Orient,

un thé à la menthe


dans un café, à la terrasse,

plaisirs dans la Médina.


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Ruelles couvertes

bordées de boutiques, souks

dans la Médina


Commerçants et artisans –

Un véritable réseau..


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Échoppes gorgées

de fioles de parfums,

d’essences diverses.


Souk El Attarine au pied

de la mosquée Zitouna.


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La corporation

des chaouachis, émigrés

de l’Andalousie.


Le souk Ech-Chaouachya

domaine privilégié.


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Les portes fermées

et gardées pendant la nuit –

le souk El Birka.


Univers des bijoutiers,

des pareurs et des brodeurs.


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Plusieurs millénaires,

plusieurs civilisations,

en un même lieu –


Riche histoire tunisienne

dans bâtiment d’intérêt.


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Seize pans en bois

découpé et, sur fonds d’or,

élégamment peint,


avec sa grande coupole,

la salle de réception.


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Musée du Bardo

devant les antiquités,

enfant rester coi.


De la variété des pièces

et joyaux, s’émerveiller.


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Tracé régulier,

une pièce d’eau centrale,

quartier du Passage


parterres, massifs floraux.

le jardin Habib Thameur.


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Accès aux fondouks

où vivaient marchands chrétiens,

porte Bab El Bhar.


De toutes s’ouvrant dans mur,

que trois, Tunis n’en conserve.


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Sidi Bou Saïd,

La Goulette, La Marsa

Ben Arous, Carthage…


Tunis sortant de ses murs,

balade dominicale.

 

Au moins 4 morts à Thala, de nombreux blessés et, dans la cité d’Ennour, un enfant de 12 ans serait mort d’une balle dans la tête.
Grèves, manifestations, émeutes, la Tunisie est, aujourd’hui, à feu et à sang… Et les islamistes contemplent l’oeuvre souterraine, satisfaits.

 

Raymond Matabosch