Le 7 février 2013, une jeune femme était brûlée vive par des villageois de la province de Western Highlands, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Brûlée vive pour sorcellerie. Oui, brûlée vive, vous avez bien lu. Pourquoi ? Et bien parce que c’était soi-disant une sorcière…

Kepari Leniata, elle avait  juste 20 ans, toute la vie devant elle. Elle aurait tué un petit garçon de 6 ans, mort de fortes douleurs au ventre suite à une maladie mystérieuse. Et pour les habitants de ce village, ce ne pouvait être qu’elle. Pourquoi ? S’intéressait-elle aux forces occultes ? Aux religions ? A la spiritualité ou encore aux médecines traditionnelles ? Quand bien même cette culture populaire, cette pratique est pourtant interdite depuis 1971. C’est un délit grave punissable par la loi !

Cette femme, elle-même mère de famille, accusée d’avoir utilisé les arts obscurs contre un enfant, a été mise à nue, torturée par des coups de barres de métal chauffées à blanc. Puis la population la traînée pieds et poings liés, lui a versé du pétrole sur le corps, pour ensuite y mettre le feu sur un bucher de pneus…

L’information vient d’un journal local nommé le Post Courier.

Alors que la police tentait d’intervenir, la foule l’en aurait empêché…

 

« Sorcellerie », ce terme est employé de façon péjorative en référence à la pratique de la magie. La sorcière travaillerait avec les énergies, que ce soit celles des plantes, des cycles lunaires, des saisons ou même des entités. Elle s’oppose aux doctrines religieuses, est considéré comme de la superstition.

On se croirait revenu à la période de la fièvre inquisitoire où la sorcière est la victime idéale pour figurer tous les malheurs du monde. Que penser des guérisseurs alors ? Dans certains pays d’Afrique comme le Cameroun par exemple, le code pénal, dans son article 251, réprime les pratiques de sorcellerie : « Est puni d’un emprisonnement de deux à dix ans et d’une amende de 5 000 à 100 000 francs celui qui se livre à des pratiques de sorcellerie, magie ou divination susceptibles de troubler l’ordre ou la tranquillité publique, ou de porter atteinte aux personnes, aux biens ou à la fortune d’autrui même sous forme de rétribution. »

 

Pour ce qui concerne cette pauvre femme en Papouasie, les autorités ont indiqué qu’elles traiteraient l’affaire comme un meurtre et que les coupables seraient arrêtés. A votre avis, combien vont être condamnés pour cet acte ignoble ? Ce n’est pas encore demain que les mentalités vont changer. Mais on peut toujours espérer que ces personnes prennent conscience qu’elles viennent de faire exactement la même chose que leurs accusations. Ces gens feraient mieux de traquer les pédophiles et laisser ces pauvres femmes en paix, parce que Kepari n’était pas la première et peut-être pas la dernière malheureusement.